Après le cancer de la peau, le cancer du sein est le cancer le plus fréquemment diagnostiqué chez les femmes. Ce type de cancer survient lorsque certaines cellules du sein se développent anormalement et se divisent plus rapidement que les cellules saines. Ainsi, ces cellules « anormales » continuent de s’accumuler et finissent par se propager et donc métastaser à travers les seins vers les ganglions lymphatiques ou d’autres parties du corps.
Huit semaines de radiothérapie pour soigner de petites tumeurs du sein. Soit au total 30 séances qui imposent aux femmes de se déplacer tous les jours à l’hôpital, installant la maladie au cœur de leur quotidien. Selon nos confrères de France 3, c’est peut-être bientôt la fin de cette torture psychologique pour les patientes atteintes de cancer du sein. En effet, une équipe de médecins du centre Antoine Lacassagne, à Nice, a récemment réalisé une prouesse technologique en soignant une tumeur du sein à un stade précoce de façon ambulatoire comme le rapporte nos confrères de Top Santé.
Une avancée majeure en Côte d’Azur pour soigner le cancer du sein
Grâce au papillon +, un appareil conçu au sein du centre Antoine Lacassagne à Nice, les tumeurs malignes du sein, ne dépassant pas 2 cm de diamètre et sans atteinte ganglionnaire pourront être soignées en une journée et en une seule intervention.
Cette percée de taille est le fruit du travail du Pr Jean-Michel Hannoun-Levi en association avec le Pr Emmanuel Barranger et dirigé par le Pr Jean-Pierre Gérard qui a expliqué à nos confrères de Nicematin : « La radiothérapie peropératoire a commencé à se développer dès 2011 avec un appareil nommé Intrabean. Dès lors que la tumeur est retirée, le chirurgien et l’oncologue radiothérapeute procèdent alors au positionnement-au contact direct de la zone où se situait la tumeur- d’un applicateur sphérique qui va permettre de guider le tube à rayons X. Ainsi, l’irradiation est délivrée pendant que la patiente est toujours sous anesthésie générale ».
Cette approche innovante a bénéficié à plus de 17.000 femmes souffrant d’un cancer du sein et les résultats étaient pour le moins prometteurs. Néanmoins, le temps d’irradiation étant de plus de 30 minutes, il fallait trouver une solution pour contourner le problème. Ainsi, l’équipe du Centre Antoine Lacassagne, en collaboration avec une start-up britannique a mis au point un nouvel appareil de radiothérapie : Papillon+ qui, contrairement à son prédécesseur, permettait de réduire le temps d’irradiation à moins d’une minute.
En somme, plus besoin d’allers et retours à l’hôpital. Après l’ablation au bloc opératoire, la patiente passe ensuite à une séance de radiothérapie qui dure à peu près une minute et peut rentrer chez elle le jour même. Aussi simple donc que de se faire enlever une cataracte !
Cette nouvelle approche, toujours en phase d’essai clinique, sera testée sur 40 patientes sous le contrôle de la Haute autorité de santé. L’objectif étant qu’il y ait moins de 4% de rechutes locales chez les femmes traitées et que 95% d’entre elles soient satisfaites afin que le traitement soit validé. Ainsi, si les résultats sont confirmés, cette approche qui jusque-là a été réservée à des patientes de plus de 60 ans pourra être élargie à une plus grande population de femmes souffrant de cette maladie.
Cela pourrait avoir un véritable effet psychologique sur ces femmes qui n’auront plus à penser quotidiennement à la maladie ni à ressasser son caractère de gravité pendant des semaines ou des mois comme avec les traitements classiques existants. Une sorte de guérison sans mutilation, avec des traitements moins lourds qui permettent de mieux gérer l’épreuve psychologique par laquelle passent les patientes atteintes de cancer du sein.
Source : www.cameroonweb.com