‘Notre position est claire, nous utiliserons tous les moyens légaux pour empêcher que les élections législatives aient lieu’, a déclaré lundi Brigitte Adjamagbo-Johnson, l’une des responsables de la coalition de l’opposition (C14).
Cette déclaration n’est pas vraiment étonnante. Les 14 partis regroupés au sein de cette coalition n’ont jamais eu vraiment l’intention de participer au scrutin, même si ils se gardent bien de parler de boycott.
Ils dénoncent un ‘processus électoral unilatéral, un coup de force du pouvoir’.
Sauf que leurs accusations sont infondées.
Grâce à la médiation de la Cedeao, les opposants ont obtenu les 8 sièges qu’ils réclamaient à la Commission électorale et le recensement a repris de façon exceptionnelle pendant trois jours pour leur laisser le temps de faire enregistrer leurs militants.
La C14 n’a jamais envoyé ses délégués à la Céni et a demandé à la population de ne pas récupérer leurs cartes d’électeurs. L’appel n’a manifestement pas été entendu. Plus de 3 millions d’électeurs se sont fait enregistrer sur les listes.
Cette coalition va tenter de bloquer le processus électoral avec une journée ‘Togo mort’ mardi et des manifestations.
Et déjà, Brigitte Adjamagbo-Johnson accuse les autorités d’être responsables d’éventuelles violences !
La feuille de route de la C14 est bien différente de celle des autorités.
Elle n’est pas intéressée par des consultations électorales. Son unique objectif est de trouver les moyens de faire partir le président Faure Gnassingbé.
Raison pour laquelle elle refuse de participer aux législatives ou de voter le projet de loi sur la limitation du mandat présidentiel.
Elle cherche le pourrissement de la situation. Et ça fait 16 mois que ça dure.
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