Jean-Pierre a sans doute commis une grosse erreur politique.
En décidant de boycotter les législatives, il risque de perdre son rôle de leader de l’opposition et les avantages matériels qui vont avec.
Pourquoi le patron de l’ANC a fait ce choix ? A-t-il été influencé ou forcé par ses partenaires de la coalition de l’opposition ? A-t-il pensé que cette solution était de nature à donner plus de poids à ses revendications ?
Une certitude, au soir du 20 décembre, il ne pourra plus se revendiquer comme étant le leader de l’opposition, faute d’une représentativité populaire.
Dissocier les législatives des réformes constitutionnelles aurait été pour lui une option plus judicieuse. Il a fait le choix inverse.
Le futur Parlement votera la limitation du mandat présidentiel, mais cela se fera sans lui et ses élus.
Il ne lui restera plus qu’à attendre 2020 pour se présenter à la présidentielle.
Sa seule activité restera d’alimenter un climat de tension pendant deux ans par des déclarations excessives ou des manifestations espérant créer ainsi un climat insurrectionnel.
Mais les Togolais, lassés par 16 mois d’agitation, ne sont pas prêts à le suivre.
Jean-Pierre Fabre a sans doute fait le mauvais choix et raté une occasion de conforter son statut d’opposant en chef.
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