Par Marcelle Apévi, togo-online.co.uk
Du mardi 24 au jeudi 26 avril 2018, grève de 72 heures dans le secteur de la santé avec un service minimum. Centres Hospitaliers Universitaires (CHU), Centres Hospitaliers Régionaux (CHR), Centres Médico Sociaux (CMS), Unités de Soins Périphériques (USP) et morgues fermés.
C’est la grande décision sortie de l’Assemblée Générale du Syndicat National des Praticiens Hospitaliers du Togo (SYNPHOT) tenue ce lundi à la maison de la santé à Lomé.
Les praticiens hospitaliers du Togo poursuivent ses mouvements d’humeur et de mécontentement pour réclamer l’amélioration des conditions de vie et de travail des travailleurs du secteur.
Cette décision d’aller en grève vient dans un contexte où le gouvernement s’entête à procéder à une contractualisation du CHU Sylvanus Olympio, un centre devenu un parfait mouroir, dû au manque de matériels et d’inadéquation des structures mises en place depuis les années d’indépendances.
Le très contesté, impopulaire et illégitime Faure Gnassingbé est annoncé ce mardi au CHU Sylvanus Olympio pour procéder au lancement de ce projet de contractualisation d’un hôpital où les patients se couchent à même le sol. Face à ces conditions désastreuses de travail, s’ajoute un manque criard de personnel, ouvrant grandement les bras de la morgue aux patients qui s’aventurent à se faire soigner dans les hôpitaux publics du Togo.
« Nous ne refusons pas la contractualisation mais il faut d’abord asseoir de meilleurs conditions de travail pour faciliter le travail des médecins » indiquent les praticiens qui ne comptent pas baisser les bras face à cette situation qui rime avec le dilatoire, l’incompétence et l’incapacité du gouvernement qui a montré ses limites en matière de politique social.
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