La majorité parlementaire du parti a procédé jeudi, en l’absence de leurs collègues de l’opposition à l’élection de 12 sur 17 membres que doit compter la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). L’opposition parlementaire n’a pas soumis sa liste, mais avec 12/17 le gouvernement estime que le quorum est atteint pour le passage au référendum.
Pour la composition de la CENI, le code électoral prescrit dans son article 12, l’élection par l’Assemblée Nationale de 17 membres, dont 5 de la majorité parlementaire, 5 de l’opposition parlementaire, 3 des partis politiques extraparlementaires, 3 représentants des organisations de la société civile et 1 représentant de l’administration publique.
Jeudi, l’opposition n’a pas fait le déplacement de l’Assemblée nationale. La séance a quand même eu lieu, et la majorité parlementaire a mis en place une nouvelle CENI de 12 membres au lieu de 17. Les élus sont classés comme suit :
Majorité parlementaire: Eric Kpadé, Bikpéta Anakoma, Komikpim Bamnante, Latifou Seigneur Kégbéro, Kéguéwé Sogoyou.
Administration : Poto-Pèrè Tozim
Partis extra-parlementaires : Combété Combey (OBUTS), Laré Henry Kolani (PDR), Bruno Ogoussan (NET)
Société civile: Yawa Kouigan (ONG AS PRO), Kodjona Kadanga (CPD) et Ouro-Bossi Tchacondo (COPED).
Pas d’opposition parlementaire qui explique que constituer une liste pour cette nouvelle CENI dans de pareilles circonstances, parait comme une abstraction faite de la crise sociopolitique en cours.
Le ministre en charge de l’Administration territoriale, Payadowa Boukpessi les exhorte tout de même à rejoindre la CENI. Il a réitéré la marche du gouvernement vers le référendum, nonobstant les interminables appels à la relecture du projet de modification constitutionnelle au sein du parlement.
Où seraient donc passés le dialogue et le fameux consensus ?
Pour Me Yawovi Agboyibo, ancien Premier ministre du Togo, actuel président du CAR et membre des 14 partis de l’opposition, il faut tout faire pour éviter le référendum(…) Aller au référendum dans le contexte actuel au Togo, (…)est une absurdité
A. Lemou
www.icilome.com