La justice gabonaise a fort à faire avec ce cas d’homicide survenu dans la nuit du 15 au 16 juillet. En effet, le corps sans vie de Marck Axel Henri Ovono Ondo, un gabonais de 22 ans, a été retrouvé baignant dans une marre de sang au quartier Adjougou à Oyem (Woleu-Ntem). Après enquête, l’on a appris cette semaine que l’auteure de ce meurtre n’était autre qu’une mineure de 15 ans que la victime aurait violé à plusieurs reprises la nuit du drame. En cavale puis retrouvée, la mineure a été écrouée à la prison centrale d’Oyem pour avoir… tué son violeur !
On en sait désormais un peu plus sur les contours de la mort de Marck Axel Henri Ovono Ondo retrouvé poignardé dans un quartier du second arrondissement de la commune d’Oyem. Les gendarmes de la Direction générale des recherches (DGR) ont mis la main sur la meurtrière, une mineure de 15 ans que la victime-bourreau, pourtant majeure, harcelait pour l’avoir quitté avant de la violer peu après 4h du matin ce jour-là.
Selon plusieurs témoins, Marck Axel Henri Ovono Ondo filait le parfait amour avant que la gamine ne décide de mettre un terme à cette relation amoureuse. L’adulte très connu des milieux judiciaires d’Oyem, n’aurait pas digéré cette rupture qui est clairement un détournement de mineure aux yeux de la loi. Jaloux et courroucé, Ovono Ondo harcelait depuis la gamine et faisait des scènes une fois apercevant l’élue de son cœur avec un autre homme.
Une victime connue des services de police
Le jour du drame justement, l’amoureux plaqué aurait fait une première scène vers 23h ayant vu sa cible dans un restaurant avec un homme qui s’avérera être un proche parent de la gamine. L’amant déchu sous l’emprise d’alcool et de stupéfiants, croyant y voir un rival, s’emballera et agressera immédiatement son adversaire. Une bagarre éclatera entre les deux hommes. Il aura fallu l’intervention des riverains pour mettre fin à cette querelle.
Un amour interdit
Selon la mineure appréhendée, « je n’ai rien prémédité. Je devais me défendre afin de me sortir des griffes de mon bourreau qui m’a d’abord humilié en me bastonnant publiquement, avant de m’entraîner de force pour aller me violer sauvagement. Personne n’est venu à mon secours pendant que je subissais toutes ces agressions. Je devais donc me défendre toute seule », a-t-elle déclaré aux enquêteurs.
Alors que l’on croyait l’incident clos, Marck Axel Henri Ovono Ondo continua ce soir-là à traquer la gamine. Il parviendra à la retrouver vers 4h du matin, l’agressera devant témoins, avant de l’entraîner de force dans une impasse. Sous la menace d’une bouteille cassée, le forcené viola à plusieurs reprises la gamine. Dans un moment de désespoir, elle réussit à se saisir du couteau caché dans la chemise de son agresseur, puis lui plantera un coup fatal au niveau du cœur, laissant son bourreau entre la vie et la mort.
Un casse-tête judiciaire en perspective
Conscient de son geste, la gamine pris la poudre d’escampette en abandonnant sur les lieux son blouson, ses chaussures et l’arme du crime. C’est grâce à ceux-ci que les gendarmes de la DGR sont parvenus à la retrouver alors qu’elle s’était réfugiée chez une de ses tantes au village Amvame, à 3 km d’Oyem. Rattrapée par la justice, la gamine a ainsi été présentée devant le procureur de la République avant de se voir écrouer à la prison centrale d’Oyem sous mandat de dépôt.
Un crime aux allures de casse-tête pour les autorités judiciaires car en plus d’être un violeur présumé de mineure, Marck Axel Henri Ovono Ondo avait souvent fait l’objet d’interpellations et de gardes à vue pour association de malfaiteurs, braquages et autres agressions physiques. Il semblerait que ce soir-là, ce fût l’agression de trop qui l’emmènera à la mort. A charge donc à la justice de démêler le droit dans toute cette sordide affaire.
Source : www.cameroonweb.com