Une force de la police et de la gendarmerie pour les élections législatives

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Décidément, le gouvernement togolais veut continuer dans la logique des préparatifs des élections législatives, sans la mise en œuvre de la feuille de route de la CEDEAO, notamment le point qui porte sur la recomposition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). En Conseil des ministres mardi, il annonce la création d’une force pour surveiller le processus.

Force Sécurité Elections 2018 (FOSE 2018), c’est le nom donnée à cette opération constituée de huit mille (8 000) agents de la Police et de la Gendarmerie nationale. Cette force sera placée sous la supervision de la commission électorale nationale indépendante (CENI) et sous le commandement opérationnel du ministère de la Sécurité et de la Protection civile.

Elle aura pour mission de « maintenir la paix, assurer la sécurité ainsi que la libre circulation des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire national avant, pendant et après les élections de 2018 ; prendre toutes les mesures pour maintenir ou rétablir l’ordre public en relation avec l’organisation des élections durant toutes les phases des processus électoraux notamment le recensement, la campagne, les opérations de vote, le dépouillement et la proclamation des résultats ; assurer la sécurité des lieux de meeting ou de manifestations publiques pendant la campagne électorale, des bureaux de vote, des candidats, des commissions électorales, des chefs de partis politiques, ainsi que du matériel électoral, en observant la plus stricte neutralité à l’égard de tous ».

La FOSE 2018 ne remet pas en cause les missions traditionnelles dévolues aux forces de défense et de sécurité, ajoute le décret pris en Conseil des ministres.

Visiblement, rien ne semble arrêter le régime de Faure Gnassingbé dans la préparation unilatérale des élections législatives annoncées pour se tenir le 20 décembre prochain. La CENI a déjà annoncé les opérations de recensement qui débutent en octobre prochain.

Pour l’heure, la CEDEAO ne s’est pas prononcée sur cette situation qui crispe encore plus le climat politique au Togo. Une mission de l’institution sous-régionale est attendue ce jour dans la capitale togolaise.

I.K

Source : www.icilome.com