Par Serge Lemask, togo-online.co.uk
Le Togo bat le record en matière de gouvernance dans la voyoucratie absolue. En tout cas, c’est ce qui mérite d’être dit, suite aux discussions qui ont court depuis quelques jours autour de la date fixée pour la prochaine rentrée scolaire.
Dans un récent communiqué, Komi Tchakpélé, ministre de l’éducation préscolaire, primaire et secondaire met l’accent sur la date du 24 septembre pour la rentrée prochaine, en contradiction d’un autre communiqué que lui-même avait déjà publié en avril, mentionnant le 15 octobre comme date pour la rentrée. Incompréhensible que des départements gouvernementaux brillent par cette façon maladroite de gérer les affaires de la cité. En temps normal, ce serait une date fixée après le 15 octobre, on comprendrait; mais rapprocher la rentrée sort de tout entendement réfléchi.
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Venons à tout ce qui a mis en difficultés tout un gouvernement qui divague finalement. Les enseignants, ne pouvant plus supporter la sourde oreille de Faure Gnassingbé et ses sbires, et aussi et surtout face à la roublardise dont ils font preuve dans l’appréciation et la gestion des doléances soumises par les travailleurs, ont amorcé une grève pour se faire entendre.
A la limite de l’incapacité et l’incompétence, le gouvernement est resté les bras croisés, multipliant des propos diffamants et orduriers assortis de menaces et intimidations, à l’endroit de ces honnêtes hommes et femmes qui ne réclament qu’une amélioration de leurs conditions de travail et de vie.
Cette situation a logiquement agit sur le déroulement de l’année académique. Des programmes qui n’ont pas été terminés et d’autres jamais abordés.
Après une parodie d’accord signée avec les syndicats pour les bluffer, le gouvernement décidera d’un réaménagement de l’année en accordant un mois supplémentaire pour dit-on, achever le programme. Les résultats réaménagés attribués aux candidats aux différents examens en disent long. La date des vacances est alors fixée au 24 août 2018. Et dire donc qu’environ trois semaines sont laissées aux parents pour préparer la rentrée de leurs enfants.
La question que les parents se posent est de savoir, comment préparer en trois semaines, une bonne rentrée scolaire? Ne parlons même pas du temps de repos qui doit permettre aux enseignants et aux élèves de récupérer des tragédies d’une année scolaire trouble.
La question que les parents se posent est pertinente. Aucun gouvernement sérieux ne peut fixer une date de rentrée sans prendre en compte tous ces éléments important qui doivent garantir le bon déroulement de l’année académique. Ici, on dirait que des menuisiers qui gèrent des affaires de plomberie. On aura tout vu.
Cime si cela ne suffisait, à la vie chère, le gouvernement flanque un coup dur pour assommer les populations. L’augmentation unilatérale des prix à la pompe des produits pétroliers est un véritable coup de poignard dans le dos des consommateurs et donc des parents d’élèves, le tout face à un smig de 35000 qui n’est même pas respecté dans les entreprises, sociétés et établissements.
Comment peut-on dans ces conditions préparer en trois semaines, une bonne rentrée scolaire? Si hier, malgré trois mois environs de vacances, les parents n’arrivaient pas à tout mettre en place pour une bonne rentrée, ce n’est pas en trois semaines qu’ils le feraient. Faure Gnassingbé et son gouvernement doivent reconnaître leur incompétence, incapacité et impertinence et revoir la date de la rentrée scolaire. L’avenir des enfants en dépend.
Marcelle Apévi
Togo-Online.co.uk