L’arrestation du premier vice-doyen de la Faculté des sciences de la santé (FSS), Majsesté Ihou-Mateba suivie de l’interpellation du fils du professeur David Dossey de la même faculté, placé en garde-à-vue dans les locaux du Service de renseignement et d’investigation (SRI), fait ce samedi les choux gras de la presse électronique togolaise.
« Dodzi Kokoroko accusé de livrer les Prof Ihou et Dosseh au SRI », titre Togobreakingnews. Le portai explique que « le président de l’Université de Lomé, Dodzi Kokoroko est accusé d’avoir livré ses collègues enseignants au Service de recherche et d’investigation (SRI) de la gendarmerie nationale en violation des procédures internes au temple du savoir (…) l’affaire fait grand bruit et agite l’Université de Lomé depuis le mardi dernier ».
Tout serait parti d’une affaire de notes truquées. Des allégations font état de ce qu’un enfant dont la maman est également médecin de profession aurait bénéficié d’un passe-droit dans l’octroi de notes. Et le journal de rappeler que « très vite, la gendarmerie togolaise a été saisie du dossier. Après des enquêtes préalables au niveau de la FSS, le SRI a fini par procéder à l’arrestation du Professeur Ihou Wateba le mardi 6 mars dernier. A la suite, le Professeur David Dosseh a également été convoqué pour être entendu, de même que son fils qui est étudiant en 2e année dans cette même faculté ».
Ces évènements, note Icilome, ont déclenché la colère des étudiants en médecine qui ont observé un sit-in à l’université pour réclamer la remise en liberté de leur professeur et doyen. Les activités à l’université, en l’occurrence à la faculté de médecine tournent au ralenti depuis lors, constate ce site d’information, dénonçant « une militarisation du temple du savoir ».
Citant le professeur Atchi Walla, enseignant à la FSS, Globalactu fait savoir que « la saisine du SRI par l’agrégé des sciences juridiques et politiques n’a pas été faite dans les règles de l’art. Les règles et les procédures internes, que ce soit le règlement intérieur de la faculté et de l’UL, et les franchises universitaires ont été violées. »
En principe, a-t-il souligné, en cas de problème relatif aux notes des examens, c’est la présidence de l’université qui s’en occupe. Mais en aucun cas, une gendarmerie ne peut faire intrusion pour régler des problèmes académiques de ce genre ».
Pour les enseignants de la FSS, poursuit-il, il faut libérer sans condition le vice-doyen détenu depuis trois (3) jours. Vu que le professeur Dosseh est le coordinateur du front Citoyen Togo Debout, « L’affaire serait-elle politique? », s’interroge le journal.
Source : www.icilome.com