Une crise sociale et non politique

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En demandant le retour à la constitution de 1992 et la démission immédiate du président Faure Gnassingbé, l’opposition s’est lourdement trompée.

C’est le point de vue de Kossivi Hounakey, Professeur agrégé de Droit à l’Université de Lomé.

‘L’opposition s’est trompée de lutte en demandant le retour à la constitution de 1992. Il y a des élections législatives bientôt. Elle a éventuellement la possibilité de les remporter et de changer ainsi le cours des choses’, a-t-il déclaré dimanche au micro de Radio Lomé.

Dommage que les opposants n’aient pas appréhendé la situation de cette façon. Cela aurait évité le blocage que nous observons, estime cet universitaire.

D’ailleurs, il ne voit pas d’issue au dialogue politique engagé au mois de février.

Il recommande au gouvernement de ne plus tarder pour organiser les législatives et le référendum sur les réformes.

‘Pour le référendum que le gouvernement se serve de l’accord politique global qui a au moins fait l’objet d’un consensus (…) Peu importe la situation, la constitution sera révisée conformément à l’article 144 de la constitution’, a-t-il expliqué.

Son analyse dépasse le cadre des tensions actuelles. Pour lui, le problème est davantage social que politique.

Ce qui préoccupe les Togolais, ce n’est pas la modification du mode de scrutin ou la limitation des mandats, c’est leur quotidien, le pouvoir d’achat et l’emploi.

Et l’opposition a largement profité de ces frustrations depuis août dernier.

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