Une comédie sous les tropiques/Complot contre Bodjona : Les masques tombent

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Une comédie sous les tropiques/Complot contre Bodjona : Les masques tombent

Au lendemain de la gagne de son procès dans lequel il est accusé de « plagiat », l’ancien ministre de l’administration territoriale, Pascal Akoussoulèlou Bodjona commence à voir clair dans le complot qui ne dit pas son nom contre sa personne. La Française, dame Betty Chausson présentée au procès comme la plaignante dans cette affaire, sort de son mutisme pour parler de faux et usage de faux. « Je n’ai jamais déposé une plainte contre Monsieur Bodjona… Je n’ai ni mandaté une quelconque personne pour faire quoi que ce soit ».

L’information a fait grand bruit sur la scène politique togolaise depuis le dépôt de candidature de Pascal Bodjona aux élections locales du 30 juin prochain. L’ancien ministre togolais, tête de liste «Ensemble pour le Togo », en abrégé (E-Togo) dans la commune Agoè-Nyivé 1 est d’abord accusé par un certain Soter Dovi qui lui reproche d’avoir pris le même nom que son mouvement « Ensemble, le Togo ». La sortie de M. Dovi a suscité beaucoup de tollés. Mais très vite, une majeure partie des Togolais pensent que ce débat est assez puéril et ne valait pas la peine d’être mis sur la place publique.

« Pascal Bodjona n’a assurément pas créé de parti politique. Il va aux locales sur une liste d’indépendants qui porte pour la circonstance le nom de Ensemble pour le Togo en abrégé e-Togo. L’information s’arrête là. Ceux qui tentent de soulever le débat sur cette dénomination ont-ils une simple idée de ce que dit la loi en la matière ? Qui plus est, y’a-t-il une confusion sémantique possible entre Ensemble, le Togo qui est une association et Ensemble pour le Togo en tant que regroupement ? Si oui, la loi l’interdit elle dans un contexte pareil ? », écrit un Togolais.

Pendant qu’on était là, l’information selon laquelle Pascal Bodjona est assigné en justice pour avoir plagié le nom d’une association inonde l’actualité. Beaucoup pensaient à M. Soter Dovi de «Ensemble, le Togo ». Plus tard, il se révèle que c’est une certaine Betty Chausson, de nationalité française qui réclame la paternité de la dénomination « Ensemble pour le Togo». Réagissant à cette actualité, Paul Amégakpo, le Secrétaire général d’Ensemble pour le Togo, dénie à Betty Chausson, la plaignante, toute légitimité à agir ainsi au nom de l’association au Togo.

« Je suis le Secrétaire Général de l’association Ensemble pour le Togo enregistrée au Togo en 2006 après avoir été créée en 2004 en France Nord Pas de Calais par Betty Chausson. À date c’est M. François Fidegnon Kpakpo, président fondateur, qui demeure président de l’association et seul habilité à ester en Justice. Betty Chausson est présidente en France et non au Togo, » a publié Paul Amégakpo.

L’affaire suit son cours, les avocats de Pascal Bodjona ont présenté un mémoire en défense dans lequel ils ont soulevé plusieurs points de droit qui ne permettaient pas de prendre au sérieux la demande de la plaignante. Les juges de la Cour Suprême ont dit le droit en donnant raisons aux avocats de l’ancien ministre. Dame Chausson est déboutée par la Cour pour « défaut de qualité à agir ». Nous étions au mardi 4 juin 2019 Mercredi 5 juin, Mme Betty Chausson présentée au procès comme la plaignante dans cette affaire s’est confiée au journal en ligne, Togobreakingnews expliquant n’avoir jamais porté plainte contre Pascal Bodjona et sa suite. Elle dénonce un faux et usage de faux pour lequel elle réserve une suite judiciaire.

« …Je n’ai jamais déposé une plainte contre Monsieur Bodjona. Je suis actuellement à mon domicile en France. Je n’ai ni mandaté une quelconque personne pour faire quoi que ce soit. Je suis apolitique et non confessionnelle ainsi que tous les membres de notre ONG », a déclaré la présidente de l’ONG Ensemble pour le Togo au téléphone du journal.

Elle poursuit : « Je ne sais pas qui a fait cela mais je ne manquerai pas lors de mon prochain séjour au Togo de déposer une plainte contre X pour faux et usage de faux…, » a-t-elle promis avant d’ajouter : « Si j’arrive à connaître ceux qui ont imité ma signature et se sont faits passer pour moi, je demanderai des dommages et intérêts pour le bien des enfants démunis du Togo».

Betty Chausson précise que tout le monde a été prévenu de sa démarche y compris Pascal Bodjona. « Je n’ai jamais été en justice contre ce monsieur que je ne connais pas. Par contre, je vais chercher à le rencontrer lors de mon prochain séjour et déjeuner avec lui. Cette affaire est du faux et je ne veux pas laisser faire », a insisté la patronne de l’ONG qui dit avoir prévenu Robert Dussey, le ministre togolais des affaires étrangères, Marc Vizy, l’ambassadeur de France au Togo, Calixte Botossie Madjoulba, l’ambassadeur du Togo en France et la Cour Suprême.

Qui a alors porté l’affaire de la liste « Ensemble pour le Togo » devant la Cour Suprême ? Et, si on se fie aux déclarations de dame Betty Chausson, qui a imité sa signature pour ester en justice ? Les interrogations demeurent. Sauf que l’affaire ressemble à celle de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) au temps de Koffi Kounté, l’ancien président de cette institution dont le rapport sur les tortures infligées aux détenus dans l’affaire de coup d’état en 2012. A en croire Me Koffi Kounté, son « rapport authentique » qui confirme les traitements inhumains et dégradants infligés aux détenus, ledit rapport a été falsifié.

Par qui ? Nul ne saurait le dire jusqu’à ce jour.

Sylvestre BENI

Source : www.icilome.com

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  1. Que Dieu Bénissent les togolais et notre cher président, Faure Gnassingbé

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