Dans une nouvelle publication sur sa page Facebook, l’opposant Nathaniel Olympio parle de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Le président du Parti des Togolais estime que l’institution sous-régionale doit surtout œuvrer pour concrétiser la volonté des peuples. Lecture.
Une CEDEAO des peuples, disent-ils . . . vraiment ?
La conception que la CEDEAO a de nos Etats se concentre dans la manière dont elle contribue indirectement à maintenir le Togo dans la dictature. C’est en tout cas le profond sentiment qui anime les Togolais depuis 2005 quand Faure Gnassingbé a pris le pouvoir dans des conditions calamiteuses.
En 2017, l’intervention de la CEDEAO a permis au régime de résister à la mobilisation populaire. Quand on voit comment l’organisation sous régionale est inflexible face aux autorités de transition au Mali et en Guinée, on retrouve bien sa préoccupation pour les chefs d’Etat déchus par le peuple que pour les citoyens.Tout en proclamant qu’elle se veut la CEDEAO des peuples, l’institution communautaire ne le traduit pas en actes.
Bien au contraire, ses prises de position s’éloignent de ce que veulent les peuples. On commence à observer un désamour avec certains Etats, comme le Mali qui a la dent dure contre la Commission de la CEDEAO ou la Guinée qui vient de récuser l’envoyé spécial que l’organisation s’apprêtait à envoyer à Conakry.
Il est urgent que la CEDEAO adopte une politique plus rigoureuse avec les chefs d’Etat qui mettent en péril la stabilité de leur pays en opérant des coups d’Etat constitutionnelles pour s’accrocher au pouvoir, d’une part, et qu’elle se mette en harmonie avec la volonté des peuples, d’autre part.
Gamesu
Nathaniel Olympio
Président du Parti des Togolais
Source : icilome.com