Un patron de la Silicon Valley compare Facebook à la cigarette

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Facebook devrait être considéré comme d’autres entreprises qui fabriquent des produits addictifs et potentiellement dangereux. C’est l’avis du PDG de la société Salesforce, Marc Benioff, l’un des dirigeants les plus influents de la Sillicon Valley, qui estime qu’il est temps que le gouvernement américain s’empare du sujet et impose une régulation des réseaux sociaux, comme c’est déjà le cas pour l’industrie du tabac.

Dans une interview à la chaîne américaine CNBC depuis Davos, en Suisse, où se tient le Forum économique mondial, il a prononcé des mots très durs à propos de l’influence de Facebook : « Je pense qu’il faut faire exactement la même chose que lorsqu’il a été question de réguler l’industrie du tabac », a-t-il déclaré. « Voici un produit : les cigarettes. Elles sont addictives, elles ne sont pas bonnes pour vous. Je pense que la technologie a une dimension addictive à laquelle nous devons nous attaquer, et que les concepteurs travaillent à rendre ces produits plus addictifs [qu’ils ne le sont déjà]. Il faut y mettre un frein. »

Marc Benioff, qui a créé en 1999 Salesforce, une entreprise spécialisée en logiciels pour les professionnels, est connu pour ses prises de parole publiques tranchées, là où ses homologues sont plutôt sur la retenue. En 2015 par exemple, il a annulé tous les événements prévus par sa société dans l’Indiana après que l’État a adopté une loi « anti-gay », qui autorisait les chefs d’entreprise à discriminer les personnes LGBT.

Il est cependant loin d’être le premier ancien ou actuel dirigeant de la tech à demander un examen approfondi des pratiques du secteur. Mais dans une industrie traditionnellement opposée à toute forme de contrôle gouvernemental, il fait partie des plus haut-placés à demander publiquement une régulation des entreprises de la tech. « Nous sommes comme toute autre industrie. Dans le domaine de la technologie, le gouvernement va devoir s’impliquer. Il y a [déjà] une certaine réglementation mais il faudra qu’il y en ait davantage. »

Source : www.cameroonweb.com