Un nouveau cas d’Ebola, une fillette congolaise de neuf ans qui était arrivée mercredi en provenance de République démocratique du Congo (RDC), a été recensé en Ouganda, a annoncé jeudi le ministère ougandais de la Santé.
En juin, trois membres d’une même famille étaient morts en Ouganda après avoir contracté cette maladie en RDC. Mais fin juillet, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait déclaré l’Ouganda libre d’Ebola, aucun autre cas n’ayant été signalé entretemps.
L’enfant est arrivée mercredi au point de passage de Mpondwe, à la frontière entre la RDC et l’Ouganda, pour aller obtenir une aide médicale à Bwera, dans le district de Kasese, dans le sud-ouest du territoire ougandais, a expliqué le ministère dans un communiqué.
A Mpondwe, où l’Ouganda a mis en place des contrôles sanitaires, les équipes médicales ont noté que la jeune fille présentait des symptômes semblables à ceux d’Ebola : fièvre, faiblesse généralisée, éruption cutanée et pertes de sang inexpliquées au niveau de la bouche, selon la même source.
Des examens sanguins ont permis de confirmer jeudi que la fillette était “positive à Ebola”, a ajouté le ministère, précisant bien que puisqu’elle avait été contrôlée à la frontière, elle n‘était entrée en contact avec personne sur le territoire ougandais.
1.990 morts depuis un an
La fièvre hémorragique Ebola, hautement contagieuse, provoque la mort d’entre 25 et 90% des malades, selon l’OMS. Il n’existe ni traitement ni vaccin commercialisé, mais plusieurs pistes sont à l’essai. Elle se transmet par contact direct avec le sang, les secrétions corporelles (sueur, selles, etc.), par voie sexuelle et par la manipulation sans précaution de cadavres contaminés.
Au total, 1.990 personnes sont mortes d’Ebola depuis un an en RDC, et les autorités ougandaises, qui craignent que le virus ne se propage dans leur pays, ont pris de strictes mesures de prévention.
Près de 18.000 personnes traversent chaque jour la frontière entre la République démocratique du Congo et l’Ouganda, selon des chiffres du gouvernement ougandais.
Même après que l’OMS a déclaré le pays libre d’Ebola, l’Ouganda a maintenu une vigilance extrême. D’autant que sa propagation se révèle très difficile à endiguer en RDC.
Cette épidémie est la deuxième plus importante dans l’histoire de la maladie après celle qui a entraîné la mort de près de 11.000 personnes en Afrique de l’Ouest (Guinée, Liberia, Sierra Leone) en 2013-2014.
Elle s’est récemment étendue au Sud-Kivu, la troisième province congolaise touchée, à la frontière avec le Rwanda et le Burundi.
Source : www.cameroonweb.com