L’Union africaine (UA) a lancé dimanche le marché unique africain du transport aérien (SAATM ou Single African Air Transport Market).
Le SAATM est le premier projet phare de l’Agenda 2063 de l’UA et vise à créer un marché unique et unifié du transport aérien sur le continent, à libéraliser l’aviation civile et à faire avancer le programme d’intégration économique de l’Afrique.
Amani Abou-Zeid, la commissaire de l’UA chargée des Infrastructures et de l’Energie, a souligné que l’industrie aéronautique générait huit millions d’emplois.
‘Le lancement du marché unique va stimuler les opportunités de promotion du commerce, les investissements transfrontaliers dans les industries de production et de services, y compris le tourisme, aboutissant ainsi à la création de 300 000 emplois directs supplémentaires et deux millions d’emplois indirects, une contribution importante à l’intégration et à la croissance socio-économique du continent’, a-t-elle déclaré.
Aujourd’hui, 80% du trafic aérien en Afrique est assuré par des compagnies aériennes non-africaines. Quant aux compagnies aériennes continentales, elles transportent moins de 3% du trafic aérien mondial bien que le continent représente plus de 17% de la population mondiale.
En 1999, la Déclaration de Yamoussoukro fut adoptée pour permettre une libéralisation complète de l’accès au marché entre les Etats africains, le libre exercice des droits de trafic, l’élimination des restrictions à la propriété et la libéralisation complète des fréquences, tarifs et capacités. Il s’agit de la plus importante initiative de réforme jamais lancée par les gouvernements africains dans le domaine du transport aérien, mais sa mise en œuvre a connu des difficultés.
Deux décennies plus tard, le SAATM marque une étape importante.
23 pays africains sur 55 ont d’ores et déjà souscrit au marché unique du transport aérien Africain tandis que 44 autres sont signataires de la Déclaration de Yamoussoukro.
Le SAATM devrait directement profiter aux grandes compagnies aériennes africaines comme Ethiopian Airlines, Kenya Airways, SAA, Egypt Air ou la RAM.
Au Togo on observe avec une attention particulière ces réformes. Le pays est le siège d’Asky. La compagnie régionale dessert une vingtaine de destinations en Afrique de l’Ouest et Centrale. Les mesures annoncées par l’UA à l’occasion de son sommet à Addis Abeba pourrait lui ouvrir de nouveaux marchés.
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