Un manifeste pour la fin de la dictature au Togo

0
558


Ceci vient de la Diaspora togolaise en Belgique. Lisez plutôt !

MANIFESTE POUR L’ABOLITION DES DICTATURES ET DU NEO-COLONIALISME EN AFRIQUE : LE CAS DU TOGO

Le refus par le parti politique RPT-UNIR de faire les réformes démocratiques et la cooptation des députés illégitimes (dont deux demi-frères de l’actuel président-dictateur, Faure Gnassingbé) à l’Assemblée nationale issue de la parodie électorale jouée le 20 décembre 2018 confirment le plan macabre de la famille Gnassingbé de pérenniser la confiscation illégale du pouvoir politique (et des ressources publiques) contre la volonté d’une écrasante majorité du peuple togolais confiné dans une misère insoutenable.

Pour contrer cette confiscation clanique du bien public au Togo, la lutte de libération nationale (réactivée le 19 août 2017) est appelée à gagner en ampleur et en efficacité.

À l’instar des forces démocratiques sur le territoire national, la diaspora togolaise se doit de faire son propre bilan et son autocritique afin d’améliorer l’impact de sa contribution.

Le succès de la résistance populaire engagée contre la dictature au Togo nécessite un soutien massif et multiforme de notre diaspora en faveur des partis politiques d’opposition démocratique et, plus qu’auparavant, au profit des organisations de la société civile acquises à l’alternance politique pacifique au Togo.

Ce soutien accru de la diaspora pourrait utilement s’appuyer sur les 3 piliers suivants :

1. Une campagne médiatique accrue pour informer, dénoncer et condamner les crimes politiques et économiques qui forcent la jeunesse togolaise (et africaine en général) à prendre les sentiers tortueux et périlleux de l’exil.

Les médias de nos pays d’accueil doivent aider à faire comprendre à leurs opinions publiques que la cause première de la migration illégale (que cherchent inlassablement mais sans succès à combattre plusieurs pays occidentaux) se trouve dans le maintien des dictatures à la tête de nombreux pays d’Afrique par la force des armes (importées de l’occident) au détriment des investissements utiles dans la santé et l’éducation de qualité des populations d’Afrique.

Le combat véritable contre la migration illégale passera inéluctablement par la fin des soutiens (politiques, économiques et militaires) apportés par certains décideurs des pays occidentaux aux dictatures militaires qui sévissent au Togo et dans d’autres pays d’Afrique tels que le Cameroun, la Centrafrique, le Congo Brazzaville, la Côte d’Ivoire, le Djibouti, le Gabon, la Gambie, la Guinée, le Mali, le Niger, la RDC, le Tchad, etc.

2. La Fédération de nos forces et énergies à l’échelle de nos pays d’accueil et au niveau continental et mondial.

Les représentant(e)s reconnu(e)s (sur la base de critères objectifs et démocratiques) des organisations de la diaspora togolaise gagneraient ainsi en légitimité et en efficacité dans l’indispensable travail de défense et de promotion de l’Etat de droit et de la bonne gouvernance (politique, économique et sociale) dont manque cruellement le Togo.

Le soutien aux organisations et fédérations de la diaspora par des femmes et hommes de bonne volonté, des citoyens ordinaires (épris de paix et de justice, de liberté et de fraternité) en Belgique et dans les pays occidentaux devrait permettre de gagner le combat contre le désespoir et la misère qui contraignent les migrants togolais ou africains à aller rechercher protection et asile loin de leurs terres natales.

3. La solidarité panafricaine doit permettre de décloisonner la lutte de libération du continent africain des griffes de notre adversaire commun : le capitalisme sauvage et le néo-colonialisme au service des intérêts égoïstes des dictateurs africains et de certains décideurs occidentaux sans scrupules.

En effet, comment comprendre ou admettre que des décideurs (politiques et économiques) de certaines « grandes démocraties occidentales » choisissent – à l’insu de leurs opinions publiques nationales – d’imposer à des centaines de millions de populations d’Afrique des dictatures afin de garantir leurs enrichissements personnels, illicites et mafieux ?

Pour dissimuler leurs forfaitures, ces décideurs occidentaux sans scrupules présentent à leurs opinions nationales l’Afrique comme étant un continent pauvre et damné alors même que le continent regorge de valeureuses ressources humaines (jeunesse dynamique) et de précieuses richesses naturelles (soleil, forêts, or, diamant, uranium, gaz, pétrole, coltan, cobalt, etc.) qui sont exploitées et pillées avec la complicité des dictatures sanguinaires.

Gilets jaunes et les migrants africains : Même combat contre le capitalisme sauvage, le néo-colonialisme et la dictature !

En conclusion, l’Afrique n’a pas besoin d’aumône des pays occidentaux mais plutôt de la fin de l’hypocrisie internationale qui consiste à fermer les yeux sur les crimes (politiques et économiques) et les mécanismes bien connus d’accaparement et de pillage des richesses (humaines et naturelles) dont regorge le continent africain au profit de l’opulence et du gaspillage adoptés comme mode de vie par une minorité croissante dans les pays occidentaux.

C’est à ce travail d’utilité publique que les diasporas togolaises et africaines ainsi que les ordinaires citoyens occidentaux devraient s’atteler dans un esprit d’ouverture intellectuelle mais de rupture avec la nonchalance et l’indifférence coupables, l’isolement et l’hypocrisie suicidaires.

Diaspora togolaise et des autres pays d’Afrique, citoyens des pays occidentaux et citoyens du monde épris d’égalité, de fraternité et d’humanité,

Venons apporter notre juste contribution à la lutte de libération du Togo et du continent africain des mains assassines de la dictature, du néo-colonialisme et du capitalisme sauvage imposés (de force) par des minorités pilleuses en Afrique, en Occident et dans le monde.

Bruxelles, le 10 janvier 2019
DTB (Diaspora Togolaise de Belgique)

Source : www.icilome.com