« En dépit de cette décision et du dispositif sécuritaire mis en place pour veiller à la stricte application de la fermeture des frontières, il est regrettable de constater que certains individus continuent de vouloir traverser clandestinement les frontières par des sentiers ou par la voie fluviale. C’est dans ce contexte que lundi, un passeur clandestin de nationalité béninoise a été intercepté par les militaires déployés pour surveiller les berges du fleuve Mono et du lac, après avoir fait traverser le lac à bord d’une pirogue à onze (11) passagers à hauteur d’Agoègan. Ils ont été tous conduits au poste pour interrogatoire. Mécontent de l’action des militaires et contre toute entente, ce passeur contourne un des militaires au moment de leur interrogatoire et lui prend son sac contenant trois chargeurs garnis avant de se jeter dans la lagune », informe le ministre de la Sécurité.
« Sommé en vain de revenir remettre le sac, ce dernier a refusé d’obtempérer en tentant de rejoindre l’autre rive du côté du Bénin. C’est alors qu’un des militaires ouvre le feu et l’atteint mortellement », poursuit le communiqué. Le corps sans vie de ce passeur du nom de Bousse Émile, un repris de justice, précise le ministre a été confié à sa famille pour inhumation après un constat fait par la Brigade territoriale de la gendarmerie d’Aklakou du côté du Togo et le commissariat d’Agoè-Djigo, côté Bénin.
D’après le ministre, le militaire concerné a été mis aux arrêts. Un procès-verbal sera adressé au Procureur de la République près le Tribunal d’Aného qui fera la lumière sur les circonstances de ce drame.
Tout en déplorant cet incident « malheureux », le ministre Yark Damehane présente au nom du gouvernement, ses « sincères » condoléances à la famille éplorée et au peuple béninois. Il exhorte la population au respect « strict » des mesures prises par le gouvernement dans ces périodes de crise sanitaire dans le but d’éviter la propagation du CIOVID-19.
Raphaël A.-
Source : icilome.com