C’est le tour des populations de Mango de vivre ce que celles de Kparatao à Sokodé ont vécu du 24 au 25 février derniers et que la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) qualifie de « contrôle de routine ».
Des habitants de Mango, plus particulièrement ceux du quartier de Sangbana ont été roués de coup par des militaires dans la nuit du 19 au 20 mars dernier. Ces hommes en uniforme ont fait une descente dans la ville et tabassé tous ceux qu’ils ont trouvés sur leur passage.
Dans ledit quartier, des gens qui dormaient dehors à cause de la chaleur, ont été bastonnés. Le gouvernement, dans un communiqué, parle d’« un incident regrettable (qui) s’est produit dans le quartier Sangbana dans la ville de Mango, opposant une patrouille militaire à des habitants ». Ces militaires, précise le document officiel, étaient « en mission de sécurisation ».
Dans la nuit du 24 au 25 février derniers, des habitants de Kparatao ont été victimes des mêmes violences. Face aux critiques, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Yark Damehame, a qualifié ces actes d’« allégations sans preuve avancées par l’opposition ». La CNDH, elle, a parlé de « contrôle de routine ».
Depuis le déclenchement des manifestations de l’opposition le 19 août dernier, les villes du septentrion, notamment Sokodé, Mango, Bafilo et Kara sont en état de siège de fait, selon nombre d’observateurs.
A.H.
Source : www.icilome.com