Un compatriote abusivement licencié empêché d’entrer dans ses droits : Ethiopian Airlines et Ecobank défie la justice togolaise

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En dépit des décisions et des arrêts des juridictions compétentes revêtus de la formule exécutoire, (à savoir, le tribunal de première instance, la cour d’appel et la cour suprême) rendus en sa faveur, un cadre togolais, opérant à Ethiopian Airlines, abusivement licencié, se trouve empêché par son ex employeur et Ecobank de rentrer dans ses droits. Pour faire passer la pilule, on n’hésite pas d’impliquer le Chef de l’État dans ce refus catégorique de la mise en application des lois de la république. Ce qui, à tout point de vue, ne ressemble pas à Faure Gnassingbé dont l’attachement au respect des textes en vigueur, ne souffre d’aucun commentaire.

Pour des raisons de décence, nous ne revenons plus sur les circonstances du licenciement abusif dont le cadre togolais a été victime. L’essentiel à retenir par contre dans ce dossier pour le moins époustouflant, c’est que, le droit a été dit à tous les niveaux de juridiction, c’est à dire du tribunal de première instance à la cour suprême, en passant par la cour d’appel malgré les tentatives des conseils de l’employeur de notre compatriote visant à tordre le cou à la justice.

Au regard des décisions et arrêts de justice rendus dans ce dossier, il incombe à Ethiopian Airlines, de verser les dédommagements requis à notre compatriote (soit une somme de 177 millions, 188 mille 665 F CFA), victime d’un licenciement abusif. Mais, aussi paradoxal que cela puisse paraitre, cette agence de voyage, fait preuve d’une insubordination outrageante à la justice togolaise sur fond de trafic d’influence pour imposer à notre compatriote, un règlement à l’amiable qui, selon certains esprits malins, serait recommandée par le chef de l’Etat togolais ou certain de ses collaborateurs à la présidence de la république. Ce qui est pour le moins invraisemblable et pour cause, depuis son accession à la magistrature suprême en 2005, le président Faure Gnassingbé, s’abstient de toute influence sur la justice togolaise pour la modernisation de laquelle il se bat nuit et jour.

Par ailleurs, en ces moments décisifs où Faure Gnassingbé, en ses qualités de président de la république et président en exercice de la CEDEAO, se trouve confronté à la crise que traverse le Togo depuis bientôt un an et les impératifs de son mandat à la tête de l’institution sous régional, il est pour le moins inenvisageable que ce dernier porte des entraves à l’application des décisions et arrêts de justice. Non le Chef de l’Etat a d’autres chats à fouetter et de plus gros !

Cette obsession d’Ethiopian Airlines à passer outre les décisions et arrêts des juridictions togolaises appelle à des interrogations : entre autres, cette agence, peut-elle se comporter ainsi vis-à-vis de la justice éthiopienne ? Est-ce qu’une agence de voyage togolaise opérant sur le sol éthiopien, peut-elle oser faire un tel affront à la justice éthiopienne ? Si non, pourquoi Ethiopian Airlines se permet une telle insubordination à la justice togolaise ?

Par ailleurs, si on considère que pour sa part, au regard de « l’assignation en paiement des causes d’une saisie et dommages et intérêts » que Ecobank Togo SA, (au niveau de laquelle, une saisie attribution a été faite, sur les comptes de Ethiopian Airlines) qui devait procéder au décaissement des sommes objets de la saisie, brandit des arguments, pour le moins fallacieux, pour refuser de s’exécuter, on est porté à croire qu’on est en présence des manœuvres en cours visant à empêcher notre compatriote de rentrer dans ses droits et ce, pour des motifs inavoués.
Dans ce dossier, au-delà de l’attitude des avocats qui s’illustrent tristement dans le trafic d’influence et le refus manifeste de l’application de la chose jugée, c’est la crédibilité d’Ecobank qui se joue à pile ou face.

En effet, une institution financière qui se permet de ne pas appliquer des décisions de justice, ne mérite aucune confiance. Si en dépit des décisions et arrêts de justice, Ecobank persiste dans son refus de débloquer les fonds, notre compatriote n’aura d’autre choix que de saisir la Cour commune de justice et d’arbitraged’Abidjan dont la décision peut entamer la crédibilité de cette institution bancaire qui s’illustre si tristement dans ce dossier. Le Journal Flambeau des Démocrates se réserve le droit de publier à tout moment des extraits des décisions et arrêts de justice pour édifier ses lecteurs sur la conspiration en cours contre notre compatriote, victime d’un licenciement abusif à Ethiopian Airlines et qui ne demande qu’à entrer dans ses droits.

Prochainement, dans nos colonnes.

L.L/Flambeau des Démocrates

Source : www.icilome.com