Elles n’en peuvent plus, les populations délogées pour permettre la construction du barrage de Nangbéto. Depuis 1986 qu’elles sont priées de rejoindre un autre site, les promesses à elles faites par les autorités, ne sont toujours pas respectées. Ces nombreuses familles se battent pour rentrer dans leurs droits en vain.
Aujourd’hui, la Convergence globale des luttes pour la terre et l’eau Togo, un regroupement d’association des droits de l’Homme, a animé une conférence de presse à Lomé pour rappeler aux autorités les conditions extrêmement précaires de plusieurs communautés.
Avant leur délocalisation sur un nouveau site, une batterie de promesses a été faite aux populations victimes de la construction du barrage de Nangbéto. Les rares engagements respectés l’ont été au rabais.
« Tout est bien parti, sauf que les travaux champêtres, leurs principales activités d’ailleurs, a reçu un sérieux coup fatal. Leurs teckeraies, palmeraies et autres cultures sont dévastées au profit du projet. Pire, l’exiguïté du nouveau site d’habitation qui leur est aménagé les contraint à s’éloigner définitivement de l’agriculture », lit-on dans la déclaration liminaire.
Pas de construction de centre de santé, du Lycée… comme promis. Les dédommagements aussi ne sont pas effectifs jusqu’à ce jour. Face à cette situation révoltante, la Convergence globale des luttes pour la terre et l’eau Togo « demande expressément au gouvernement et à la CEB de prendre des mesures urgentes afin de permettre aux victimes de rentrer dans leurs droits ».
A.H.
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