La plage de Lomé n’est pas fait que des déchets et ordures. Des endroits reposants existent aussi pour ceux qui sont des inconditionnels de cet endroit de la capitale. Entre bars, maquis et buvettes installés le long de la côte, Djiwa Tinta, un jeune togolais a aménagé un espace sous les cocotiers où il fait bon vivre.
L’endroit (en face de l’hôtel Onomo), délimité par des cordes, se remarque d’abord par sa propreté grâce aux soins apportés par le jeune Tinta. Terrain bien nivelé, bancs publics coloriés, poubelles disposés en rangée, sable entassée sous chaque cocotier, l’air frais venant de la mer, le bruissement des rameaux de cocotiers agités par la brise, tout ceci concourt à la beauté de cette partie de la plage. Un cadre approprié pour un moment de récréation ou de détente.
Par un samedi ensoleillé, des couples prennent du bon vent dans cet espace aéré. Plus loin, un groupe de personnes venu agrémenter leur weekend, puis un autre encore.
Tinta, s’approche d’un groupe de jeunes venus se récréer, les salue poliment et se présente : » je suis celui qui prend soin de cet endroit. J’espère que vous l’aimez. Je vous prie de penser à moi, une fois que vous aurez fini de vous amuser « . C’est comme cela que ce jeune se présente aux visiteurs qui adulent cet espace aménagé par son génie.
L’idée d’aménager cette partie de la plage a germé depuis 2012. Lui, menuisier et son frère vendeur de viande de porc (porc au four) ont voulu mettre en valeur cette partie de la plage.
« Mon frère qui vendait la viande de porc m’a proposé d’aménager ici pour faire un business. C’était au temps où on construisait cet hôtel. Nous avons arraché les mauvaises herbes, en attendant la permission de la Mairie pour commencer notre activité », explique t-il.
Le bien fondé de cette initiative se résume à l’amour du pays, puisque c’est un bénévolat presque. « Nous sommes fils de ce pays et nous devons le rendre propre pour notre bien. Mais pour l’heure, c’est ce petit espace que la Mairie nous a donné mais nous attendons son aval pour continuer l’aménagement. Notre objectif, c’est de le faire le long de la côte.
Et de continuer : « Si une personne vient et trouve l’endroit attrayant, il me fait un cadeau. Ce cadeau est destiné à acheter les balais, les poubelles et le reste me revient. Le revenu n’est pas déterminé puisque c’est selon les moyens des gens qui viennent ici. Ils me donnent 50 FCFA, parfois 100 Fcfa, voire plus ».
Il ambitionne rendre cet espace plus attrayant dans les jours à venir. Son projet, c’est de faire de cet un endroit un cadre de rêve.
Djiwa Tinta compte dans les jours à venir s’il a un financement, mettre par endroit des pots de fleurs et étendre aussi la surface pour accueillir plus de personnes. Une initiative à encourager!
M E
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