Un bouvier tabassé puis arrêté et placé en garde-à-vue après avoir tenté d’égorger un fermier

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Décidément, la période des transhumances est faite pour ne pas être sans tension au Togo. Dernier fait en date de ces périodes de transhumance tumultueuse aussi bien pour les Peuhls bouviers que pour les paysans, c’est la scène qui s’est produite à Tchatchi dans le Zio et à une vingtaine de kilomètres de Tsévié. Selon les faits rapportés par nos confrères de Radio Taxi Fm, c’est l’affrontement qui a eu lieu entre un bouvier peuhl et un fermier du nom d’Arthur Yewoussi et qui a failli coûter la vie à ce dernier n’eût été l’intervention des populations. Tout se serait parti du fait que M. Yewoussi se rendant dans son champ hier dimanche aux environs de 17h fut accueilli par un troupeau de bœufs qui dévastait son barrage et voulant les échanges engagés avec le bouvier Peuhl, qui conduisait le troupeau, les choses ont tourné au vinaigre.

Relatant les faits, le propriétaire du champ a indiqué être « allé chercher du son pour donner aux poissons dans mon barrage. A quelque 200 mètres de là, je vois plus de 100 bœufs dans mon barrage en train de boire l’eau et marchaient dedans. Le temps pour moi de chercher à savoir pourquoi il a amené les bœufs dans mon barrage, le Peuhl m’a asséné un coup. J’ai répliqué, mais il continue par multiplier ses coups jusqu’à ce que je ne tombe. Il est monté sur moi, me donnait des coups sur la tête et voulait me trancher la gorge ». Une version que visiblement le bouvier qui serait placé en garde-à-vue, en attendant les conclusions des enquêtes, selon les propos rapportés par le chef Peuhl de Tsévié, Sanou Abdoulaye. Celui-ci dit avoir été « avisé à 18h qu’il y a quelque chose qui ne va pas entre un peuhl et un fermier. Et je suis allé trouver le papa (fermier, ndlr) qui est très malade à l’hôpital. Le Peuhl je l’ai conduit à la gendarmerie. Ce dernier racontait que quand papa est venu voir les bœufs dans le champ, il est retourné à la maison prendre un bâton pour le croiser. Il (Peuhl) a expliqué vainement au fermier que les bœufs ne lui appartenaient pas. Il a même demandé pardon, mais le fermier ne l’a pas écouté. C’est là où les bagarres ont commencé et d’autres personnes sont venues soutenir le fermier ».

A tout prendre, les conséquences de cet affrontement ont été fâcheuses pour Arthur Yewoussi qui s’en sort avec deux fractures au bras et de multiples contusions sur tout son corps. On indique qu’il devra d’ailleurs suivre une opération chirurgicale.

Tout porte à croire que si du chemin a été fait, les sensibilisations sont toujours loin d’assurer une transhumance paisible aux populations rurales du Togo et une cohabitation avec ces peuhls bouviers.

T228

Source : telegramme228.com