Mercredi soir à l’hôtel 2 Février, tout juste après la lecture du communiqué final des facilitateurs, le ministre Gilbert Bawara, point focal du régime RPT-UNIR, déclarait tout en joie devant les caméras : « Je crois que tous les efforts vont converger vers l’organisation et la tenue des élections dont la date a été indiquée, à savoir nous allons œuvrer et travailler pour que d’ici fin novembre 2018, les Togolais puissent aller aux urnes et s’exprimer librement ». Cette déclaration, tel un gros pavé lancé dans la marre, fait encore des vagues.
Intervenant ce vendredi dans l’émission « Club de la Presse » sur Kanal Fm, Christian Trimua, ancien ministre, membre de la délégation gouvernementale aux discussions du 27 Juin, a complètement rectifié le tir, histoire d’apaiser les ardeurs des Togolais qui voient dans la déclaration de Bawara, une tentative de passage en force du régime RPT-UNIR pour organiser les législatives.
« Le ministre Bawara n’a pas dit qu’il y aura élection fin Novembre. Il a déclaré qu’une date a été indiquée et a souhaité que tous les acteurs s’engagent à travailler pour qu’on puisse aller à des élections à cette date. Il faut qu’on arrête de mal interpréter ses propos », a expliqué le Conseiller à la Présidence.
Selon lui, le 28 novembre indiqué dans le communiqué final des facilitateurs « reste une date indicative ». Et le gouvernement togolais a mis fin au processus électoral depuis.
« Je mets au défi ceux qui disent que le gouvernement a continué depuis-là à organiser les élections, de nous apporter un minimum de preuves. Le processus électoral avait été effectivement suspendu à la demande des facilitateurs », a-t-il insisté.
Parlant des prochaines manifestations de l’opposition, Trimua estime que tant que les « armes » recherchées ne sont pas trouvées, « tous ceux qui participeront à ces manifestations doivent comprendre que le gouvernement ne sera pas responsable de tout ce qui adviendra ».
Godfrey Akpa
Source : www.icilome.com