Dans la grande confusion, le gouvernement Klassou II, a été publié tard dans la nuit du jeudi 24 janvier et complété en partie le lendemain. Et parmi les premiers noms de ministres affichés figure un certain Christian Eninam Massia Trimua. A quel poste ?
Figurez-vous, ministre des Droits de l’Homme et chargé
des Relations avec les Institutions de la République. Ce juriste
connu pour ses dérapages et ses casseroles touchant directement
les droits de l’homme, on peut tout lui confier à l’exception de ce
portefeuille.
Au temps fort de la crise politique née des manifestations
du 19 août 2017, Christian Trimua depuis Yaoundé pour son
machin poste de Secrétaire Exécutif Permanent du Sommet
Maritime, a lâché sur Africa 24 à l’endroit de l’opposition togolaise
« si vous êtes capables, prenez-vous aussi les armes pour
accéder au pouvoir ». On était septembre 2017. Voilà, un conseiller
spécial de Faure Gnassingbé qui invite l’opposition à prendre les
armes pour accéder au pouvoir. Sans ambages, il invite à la
guerre et ses conséquences sur le Togo. C’est un homme de ce
pédigrée qui est fait ministre des Droits de l’Homme au Togo. On
est où finalement ?
Plus grave, son nom a été cité dans le dossier ignoble
de tueries des jeunes filles en 2012 à Agoè-Nyivé. Inculpé pour
groupement de malfaiteurs dans ce dossier de découvertes
macabres des corps d’une dizaine de jeunes filles, il n’a jamais
été inquiété. Mais dans cette affaire, tous ses co-accusés
croupissent derrière les barreaux de la Prison Civile de Lomé.
Comment un individu de cet acabit peut-il être promu au poste du
ministre des Droits de l’Homme ? La promotion et la défense des
Droits de l’Homme dans un Etat policier comme le Togo sont une
préoccupation majeure pour éviter la catastrophe.
Mais lorsque Faure Gnassingbé en vient à confier ces
charges à un va-t-en-guerre trempé dans des dossiers accablants,
cela confirme que rien ne peut changer sous ce régime.
Honoré ADONTUI
Source : www.icilome.com