Faure Gnassingbé et sa coterie ont une fois encore montré que la dignité des citoyens est le puîné de leurs soucis. Qu’ils n’ont que faire de leur bien-être, de leur éducation, de leur santé. En matière de santé précisément, les autorités ont atteint le comble du ridicule, de l’absurde, de la condescendance… toute la préfecture de Vo s’est vu offrir deux choses dont on a bien de la peine à identifier la nature. Quoique.
Lors de la 32ème édition de la fête traditionnelle Adzinukuzan célébrée dans la préfecture de Vo, Victoire Tomegah Dogbé, la ministre du Développement à la base, native du milieu, a offert aux habitants du milieu deux petits tricycles en guise d’ambulances au nom du gouvernement. Deux trottinettes, en guise d’ambulances ! « Ambulances » qui « vont permettre une prise en charge rapide des femmes enceintes et des malades du milieu ». Soit. Mais il y a une certitude, c’est que le don en question a été reçu comme une insulte, un mépris de toute une communauté. On voit en filigrane le pied sur lequel les habitants de Vogan sont traités.
Les habitants de Vogan sont à ce point si attardés, si rétrogrades, si villageois, que les autorités en soient venues à les traiter de haut, à leur faire don de ces choses-là ? De mémoire, Vogan, a été l’une des villes minières du Togo. Elle a longtemps servi de vache à lait au système, sans qu’elle reçoive en retour un traitement tant soit peu reluisant. Une ville minière où il manque d’hôpitaux dignes de ce nom, où les écoles sont en décrépitude, les routes cahoteuses, impraticables… comme pour montrer que le ridicule ne peut le tuer, toute honte bue, on revoit ce gouvernement pilleur faire le meilleur pied de nez qui se puisse faire à une préfecture.
Qu’est-ce qu’il en coûte au gouvernement de doter Vogan de vraies ambulances ? Ce n’est pas que l’Etat manque de moyens pour cela, mais il préfère plutôt s’adonner à des gaspillages et autres dépenses futiles. Ces tricycles auxquels on prête des secours aux femmes enceintes, peuvent par ailleurs avoir des effets pervers sur les femmes enceintes, l’exigüité de l’engin et les routes aidant. Voilà comment les dirigeants se moquent du peuple.
Source : www.icilome.com