Transhumance: des cultivateurs demandent réparations

0
524

La transhumance lorsqu’elle ne tue pas cause des pertes énormes aux populations. A Djogbé, un village dans la préfecture de Zio, des cultivateurs n’ont leurs yeux que pour pleurer leurs cultures détruites par les bœufs des transhumants. Dans un courrier en date du 03 juillet au ministre en charge des collectivités locales, ces cultivateurs expliquent leur mésaventure avec la Direction Préfectorale de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Hydraulique de Zio (DPAEH-Zio).

Le sieur Akpatcha, cultivateur relate avoir saisi le bouvier et son patron après la dévastation de son champ de manioc et de maïs par leurs bœufs dans la nuit du 10 juin. S’étant adressé à la Direction Préfectorale de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Hydraulique de Zio (DPAEH-Zio), il s’étonne de la réponse à lui envoyée par l’expert.

« J’ai saisi le préfet et demandé réparation à la suite d’un constat qui a été réalisé depuis le 12 juin 2017. A mon grand étonnement, l’expert de la DPAEH-Zio a estimé dans son rapport qu’en tout et pour tout, le dommage que j’ai subi s’élevait à 86 400 Fcfa alors que je réclamais 500 000 Fcfa. Cette conclusion m’a laissé effaré et m’amène à demander si cet expert pouvait faire l’effort que j’ai fourni jusqu’à la maturité de mon maïs si on lui remettait 86 400 Fcfa », se plaint-il.

Mais selon le chef section contrôle vétérinaire, « l’itinéraire technique du champ n’a pas été respecté. Le rendement peut être estimé à une tonne l’hectare. Ainsi la production sur ce champ de 10,3 carrés est estimé à 0,64 tonne soit 640 Kg. Le prix du kilogramme de maïs est de 135 Fcfa. La production des 10,3 carrés est donc évalué 135F/kg x 640=86 400 Fcfa ». Cette évaluation ne plait point au cultivateur.

Une dame également cultivatrice, Apémékou Abra se plaint de la destruction de ses champs de gombo et de tomates. Or, elle a contracté des prêts pour la réussite des champs, qui ont été détruits par les bœufs des transhumants. En tout 200 000 FCF de pertes. Après cette lettre ces cultivateurs attendent la réaction des deux ministres Ouro-Koura Agadazi et Payadowa Boukpessi, respectivement en charge de l’agriculture et de l’élevage et de l’administration territoriale, pour que justice soit faite.

M E

Lomechrono.com