L’Afrique contribue à hauteur d’environ 10% des exportations mondiales de café mais, à l’exception de l’Éthiopie, sa consommation intérieure est limitée.
La fortune économique de la plupart des pays producteurs d’Afrique dépend du café. Ainsi, l’Organisation interafricaine du Café (OIAC) est à la tête des efforts visant à traiter les questions liées à l’amélioration de la productivité tout en encourageant la consommation intérieure dans ses États membres et en développant des partenariats pour promouvoir la consommation dans les autres pays africains dans le cadre de la promotion du commerce intra-africain de l’Union africaine.
Un atelier sur la promotion de la consommation intérieure s’est ouvert jeudi à Lomé.
La dimension locale, régionale et africaine sera abordée.
De nombreux officiels sont présents ainsi que les représentants des principales organisations professionnelles (Organisation internationale du café, Organisation inter-africaine du café, Comité de coordination pour les filières café et cacao …).
Le programme proposé par l’OIC vise à tirer parti de l’urbanisation croissante en Afrique et de l’intérêt des investisseurs locaux pour les cafés dans les zones urbaines. Cela permettra de libérer l’énorme potentiel du sous-secteur africain du café, d’assurer un marché stable pour le café africain et de contribuer à l’amélioration du niveau de vie dans les communautés rurales.
On estime que cela aura un impact particulier sur les femmes, qui jouent un rôle majeur dans le café et d’autres formes d’agriculture, générant ainsi des revenus accrus pour leurs familles.
La promotion de la consommation de café fait partie de la stratégie quinquennale de l’OIAC approuvée par ses membres lors de sa 57e assemblée générale annuelle qui s’est tenue en février 2018 à Grand Bassam (Côte d’Ivoire).
L’agriculture est le pivot économique de la plupart des pays africains et offre un potentiel élevé pour la croissance et la création d’emplois.
Le secteur agricole emploie plus de 70% de la main-d’œuvre africaine et représente environ un tiers du PIB du continent.
La pauvreté est importante dans les communautés rurales où l’on trouve les producteurs de café. Cela est dû au fait que plus de 70% des démunis du continent vivent dans les communautés rurales et dépendent de l’agriculture pour leur alimentation et la création de richesses.
L’Afrique compte le plus grand nombre de pays producteurs de café et cette industrie est essentielle pour de nombreux pays car elle constitue une source majeure de revenus pour plus de 12 millions de ménages et contribue de manière significative aux recettes fiscales d’un certain nombre de ces pays.
Le sous-secteur du café en Afrique continuera d’offrir des opportunités de croissance, d’augmentation des revenus et de transformation de la vie des communautés paysannes. Il offre un grand potentiel pour catalyser le développement du secteur privé, créer des emplois et générer des revenus pour les secteurs public et privé – y compris les planteurs, les transformateurs, les coopératives, les sociétés privées d’exportation, les gouvernements, etc.
L’Afrique doit exploiter pleinement les opportunités existantes dans la transformation de la chaîne de valeur du café africain, en se concentrant à la fois sur les marchés nationaux et régionaux, en faisant la promotion de la demande intérieure et donc de la consommation, ce qui pourrait contribuer à faciliter une croissance à long terme tirée par le café dans les pays membres de l’OIAC dont le Togo fait partie.
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