Démarrées le 8 juillet dernier, les luttes traditionnelles Evala en pays Kabyè se poursuivent. Pendant une semaine, les lutteurs des 12 cantons de la préfecture de la Kozah vont se rivaliser dans les différentes arènes.
Selon le calendrier établi pour l’édition 2023, l’apothéose aura lieu le dimanche 16 juillet 2023 par des danses des Evala dans les cantons et ensuite un championnat Super Evala sur le terrain de sport du Lycée Kara 2.
Mais comme tous les ans, cette année encore, cette cérémonie traditionnelle propre aux natifs de cette localité, a fait déplacer à Kara tous les hauts fonctionnaires du pays. C’est en cela que le Togolais averti s’interroge sur ces luttes Evala.
On se demande ce qui fait courir tant hauts cadres, ministres, directeurs généraux, députés, responsables politiques, autorités traditionnelles, administratives et militaires natifs ou non du milieu. C’est la quasi-totalité du personnel de l’administration publique qui se retrouve actuellement dans la Kozah pour les Evala.
Le chef de l’Etat lui-même s’y trouve avec ses collaborateurs.
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Des ministres et députés aux premières loges, à l’ouverture des festivités des Evala -
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Durant cette semaine, c’est toute l’administration du pays qui tourne au ralenti. Une aberration que l’on dénonce d’année en année. Seulement rien ne change. Cette fête divise profondément les Togolais. Puisque c’est la seule fête traditionnelle du pays qui fait déplacer le chef de l’Etat en personne.
Tout porte à croire qu’aucune fête ne vaut les Evala. Que ce soit Ovazou chez les Akposso, Odon Tsu chez le peuple Ana Ifé d’Atakpamé, Dédézan chez le peuple de Kpomé (préfecture de Zio) ou Ayizan chez le peuple de Tsévié…Faure Gnassingbé ne s’y intéresse pas. Une discrimination culturelle au sommet de l’Etat qui ne dit pas son nom, selon nombre d’observateurs.
Mais que deviendra la fête des Evala le jour où les Kabyè ne seront plus au pouvoir ? Beaucoup de Togolais se posent cette question.
Source : icilome.com