« Fermer définitivement et
sans délai la prison de Lomé, et concevoir un plan général sur la
situation des établissements pénitentiaires au Togo » c’est
l’une des recommandations sous forme d’injonction du comité des nations
unies contre la torture rendus publiques ce jour à la suite de leurs
séances du 07 Août dernier.
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Cette recommandation a été formulée
parmi tant d’autres au titre des « observations finales concernant le
troisième rapport périodique du Togo, présenté devant ce comité contre
la torture entre le 26 et le 29 Juillet dernier à Genève (Suisse).
Le comité a examiné le troisième rapport périodique du Togo (CAT/C/TGO/3), à ses 1765 et 1768 séances, pour enfin adopter les observations finales lors de sa 1782ème séance le 7 août 2019.
« Réitérant sa recommandation précédente (par. 13), le Comité exhorte l’Etat partie à prendre promptement toutes les mesures qui s’imposent afin de rendre les conditions de détention en prison, et dans les lieux de garde à vue, conformes à l’Ensemble de règles minima pour le traitement des détenus, notamment: a) Fermer définitivement et sans délai la prison de Lomé, et concevoir un plan général sur la situation des établissements pénitentiaires au Togo » a recommandé le comité contre la torture au gouvernement togolais.
Ce n’est pas tout. Concernant les
conditions de détention des prévenus, le comité a recommandé à l’état
togolais « d’améliorer les conditions matérielles dans tous les autres
lieux de privation de liberté, en veillant à ce que les prisonniers
aient accès à une alimentation adéquate et suffisante, à des conditions
sanitaires décentes, et à une aération suffisante au sein des cellules,
eu égard aux conditions climatiques »
Elle souhaite aussi de la part de
l’état togolais une « réduction de la surpopulation carcérale en
privilégiant les mesures alternatives à la détention et, pour ce faire,
adopter promptement le Code de procédure pénale et le projet de Loi
relatif à l’organisation judiciaire, de sorte à instaurer un juge
d’application des peines et des mesures alternatives à la détention,
telles l’assignation à résidence sous surveillance et le contrôle
judiciaire, pour contribuer à enrayer le phénomène de surpopulation
carcérale » et à « doter les établissements pénitentiaires de personnel
qualifié et formé en suffisance, y compris médical, adopter un règlement
intérieur dans tous les lieux de détention, et enquêter sur tous les
cas de corruption et de privilèges, en sanctionnant les responsables ».
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Enfin, elle attend de l’état togolais des dispositions pour « abolir le paiement forfaitaire exigé des visiteurs de prison
Ken LOGO
Source : Togoweb.net