Sur invitation de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture au Togo (ACAT-Togo), Michael Lapsley, auteur de l’ouvrage « Guérir du passé », souligne qu’une vie paisible reste possible pour les victimes de la torture sous certaines conditions.
Victime lui-même de la torture pendant l’apartheid en Afrique du Sud, Michael Lapsley séjourne au Togo depuis ce 30 juillet. C’est la première fois qu’il vient en Afrique de l’ouest. Son livre « Guérir du passé » est un récit autobiographique qui retrace son parcours, sa vie… L’auteur a présenté la version française de 492 pages, le samedi dernier, au public togolais à Lomé.
Vivre après la torture ou tout simplement sous le régime ségrégationniste de l’Afrique du sud d’alors n’est pas facile. « Mais je crois que ce livre illustre une histoire, mon histoire. Chaque personne a une histoire à raconter et chaque histoire mérite d’être écoutée. L’idée est de créer des espaces de sécurité, des espaces sacrés où tout le monde peut être libre de raconter son histoire », rappelle Michael Lapsley.
« Le Togo est un pays blessé qui a besoin de guérison », ajoute-t-il. Ici, la torture, bien que dénoncée par les défenseurs des droits de l’homme et criminalisée par le nouveau code pénal se pratique encore sous diverses formes.
La guérison des blessures passe par le pardon, la réconciliation…Il est important que l’on travaille « sur les effets psychologiques et psychiques » des Togolais.
Rappelons que l’auteur sud-africain est en tournée pour la présentation de son chef-d’œuvre.
A.H.
Source : www.icilome.com