« La direction du groupe Sud Média informe avec regret son personnel de l’impossibilité de poursuivre les relations de travail.» C’est là le contenu de la note de service signée, ce 21 avril 2017, par l’administrateur délégué de l’entreprise, Luc Abaki (photo).
Cette décision est la conséquence de la fermeture des 2 médias du groupe : la chaîne de télévision LCF et la radio City Fm. Le retrait de leur fréquence a été annoncé, depuis le 2 février dernier, par la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac). Les 2 médias avaient alors cessé d’émettre sur injonction du régulateur. Le groupe Sud Média avait saisi la Cour suprême mais n’a pas obtenu l’annulation de la décision de la Haac.
Au contraire, le 7 mars dernier, la haute juridiction avait confirmé le retrait de fréquence à la chaîne LCF et la radio City Fm, coupables selon elle, d’émettre en dehors des conditions réglementaires requises, notamment sans autorisation de fréquence.
Dans sa note de service, l’administrateur délégué du groupe Sud Média explique : «cette situation imprévisible, irrésistible et extérieure, constituant un cas de force majeure, rend impossible toute poursuite de l’exploitation et des relations de travail ».
Cette mesure s’apparente à un licenciement collectif. Le 3 mars déjà, le personnel avait été mis en chômage technique après la fermeture de la chaîne LCF et de la radio City Fm. Sans aucune mesure d’accompagnement, Luc Abaki avait demandé à ses collaborateurs d’arrêter de venir au travail jusqu’à nouvel ordre. Les employés disposant d’un bureau ainsi que les chefs de département s’étaient vu demander d’établir chacun un inventaire du patrimoine de l’entreprise mis à sa disposition.
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Agence Ecofin