L’Afrique en général, l’Afrique Centrale en particulier a vécu un changement brusque dans la vie politique tchadienne. Comme depuis des décennies, la République du Tchad subit depuis le 11 avril, jour d’une nouvelle farce électorale pour le 6ème mandat du Maréchal Président Idriss Deby Itno, une énième incursion de mouvements rebelles, cette fois-ci du nom de Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT).
Dans la matinée du mardi 20 avril dernier, l’armée annonce le décès du Président Deby des suites de blessures au front. Le dictateur tchadien a l’habitude d’aller au front avec ses soldats.
De magna profond de doutes sur les circonstances réelles du décès tragique du Maréchal subsistent quand aussitôt l’armée annonce la création d’un Conseil Militaire de Transition avec à sa tête Mahamat Idriss Deby, un des fils du défunt. Ainsi devant la dépouille fumante de celui qui a régné plus de 30 ans sur le pays, le Tchad a consacré la dévolution monarchique du pouvoir.
Un scénario à la Togolaise. Et l’histoire se répète. Après le Togo en 2005, le Gabon en 2009, le Tchad rejoint le rang, foulant au pied toutes les institutions régaliennes. Pour davantage amuser la galerie, il se rapporte que le Président de l’Assemblée nationale Haroun Kabadi aurait refusé d’assurer l’intérim en évoquant son âge (72 ans) (sic).
Trait par trait, tout s’est passé à la Togolaise au grand dam de la démocratie africaine. Du premier coup d’Etat en Afrique aux relents dynastiques du pouvoir dans une République en passant par le toilettage de la Constitution, la togolisation est bien au galop sur le continent.
Honoré Adontui
Source : Le Correcteur
Source : 27Avril.com