Les nombreuses irrégularités doublées de la mauvaise gouvernance qui caractérisent la mise en place du Groupe Togotelecom ou Togocom ne laissent pas indifférent l’expert en économie, Thomas Dodji Koumou. Ce dernier, dans une analyse objective, a commencé par soulever l’amateurisme constaté dans l’installation de ce géant aux pieds d’argile. Lecture !
Avant de vous plonger dans les analyses de la situation actuelle qui prévaut dans le dossier TOGOTELECOM, je veux dire TOGOCOM, il est très important que je vous rappelle les profils des deux importantes personnalités qui sont hautement concernées par cet illustre dossier. J’ai nommé, son Excellence Madame la Ministre Cina LAWSON et son Excellence le Président de la République, Monsieur Faure GNASSINGBE. Ceci, de mon point de vue, sera de nature à clarifier davantage le futur développement et vous permettra certainement d’avoir votre opinion en termes de responsabilité.
Selon le site internet du Ministère des Postes et de l’Economie Numérique, son Excellence Madame la Ministre Cina LAWSON est, je cite : « Diplômée de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris (Sciences Po), et de la Kennedy School of Government de Harvard. Madame la ministre Cina LAWSON a d’abord travaillé en tant que consultante et experte des télécoms à la Banque Mondiale à Washington aux Etats Unis, puis chez le leader mondial des télécommunications Orange à New York ».
Wikipédia nous informe en outre qu’en 1994, Madame Cina LAWSON intègre l’Institut d’études politiques de Paris d’où elle sort diplômée en 1996 (section économique et financière) avant d’y obtenir un Diplôme d’Etude Approfondie (DEA) en économie appliquée en 1997. Elle est également titulaire d’une maîtrise d’Histoire (mention très bien) de l’université Paris X.
Le Président n’est plus à présenter. Selon Wikipédia, son Excellence le Président de la République, Monsieur Faure GNASSINGBE, est titulaire d’une licence d’économie et gestion de l’université Paris-Dauphine et d’un Master of Business Administration (MBA) de l’université George Washington.
Je suppose que vous convenez tous avec moi que le Togo se trouve au regard de ces profils, entre de très bonnes mains en terme de gouvernance économique. Cependant, vous découvrirez au fur et à mesure que, l’analyse technique du communiqué du Conseil des Ministres en date du 13 juillet 2017 validant le projet de transformation de TOGOTELECOM, contraste étrangement avec le caractère exceptionnel de ces Curriculum Vitae.
Il importe également que je vous présente le trajet que suit ou qu’est sensé suivre un dossier ministériel qui doit faire l’objet d’une adoption au Conseil des Ministres, selon toute logique. Sous réserve bien évidement de l’avis des spécialistes de la gestion de l’administration publique.
En effet, la simple logique en matière de gestion administrative voudrait que tout dossier, avant sa programmation au Conseil des Ministres par le secrétariat de la Présidence de la République, puisse être examiné par les conseillers du Président. Ce qui implique de fait que ce dernier soit informé. En amont, on peut aisément imaginer que si les règles institutionnelles sont respectées, en sa qualité de chef de gouvernement, le Premier Ministre et ses conseillers aient validé le dossier. Car en tant que chef de gouvernement, et ayant prononcé le discours programme du gouvernement devant le parlement, il est responsable devant ce dernier. Il est également évident que pour des raisons de transversalité, les départements tels que l’économie et les finances, les sociétés d’Etat soient au minimum impliqués dans le traitement du projet. A-t-on respecté les procédures ? Je vous laisse juger.
Que se passe-t-il à TOGOTELECOM ?
Dans le jargon financier notamment en finance d’entreprise, nous parlons d’opération de « rapprochement des sociétés ». TOGOTELECOM et TOGOCELLULAIRE sont, dans une certaine mesure les « sociétés cibles ». Une opération de cette nature peut évidemment entrainer des créations de holding, des opérations de fusion, des évaluations d’entreprise, etc. Mais sommes-nous en présence d’opération de fusion ? De quel type de fusion ? De quel type de holding parle le communiqué du conseil des ministres ? Peut-on dire que sur le plan technique les descriptions répondent à une réelle opération de rapprochement d’entreprises ? Qu’auraient dû faire nos gouvernants dans ce cas précis ? Puisque de toutes les façons la mauvaise gouvernance de ces deux sociétés est désormais actée. En termes de chiffre, y a-t-il sincérité entre les chiffres d’affaires publiés sur le site officiel de l’organe de régulation et les prévisions budgétaires ?
Nous verrons tout ceci lors de la prochaine publication.
Puisse la Divine providence veiller sur nous et marcher à nos côtés.
Thomas Dodji Nettey KOUMOU
Veille Economique
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