C’est une ambiance électrique qui prévaut à Togocom depuis quelques semaines. Les agents de ladite entreprise ne digèrent pas certains agissements de leur ministère de tutelle.
Réunis hier, mardi en assemblée générale ces derniers ont dénoncé des manœuvres mises en place par la ministre Cina Lawson pour bloquer certaines revendications émises par le personnel et qui auraient été acceptées par la nouvelle équipe dirigeante.
Ces revendications concernent, entre autres, le non-reversement des frais d’assurance prélevés sur les salaires des agents licenciés ou encore en services depuis l’arrivée des nouveaux responsables de Togocom (groupe Axian).
Des concertations avec les organisations syndicales auraient permis aux nouveaux dirigeants de Togocom d’aboutir à un accord avec le personnel. Cet accord prévoyait le remboursement total de la somme due aux employés au plus tard le 31 janvier 2020.
Mais depuis, rien n’a bougé à en croire Aminou Mohamad Bacharou le Secrétaire général du Syndicat des agents de Togocom (SAT), qui voit la main de la ministre Cina Lawson derrière ce statu-quo.
« Nous savons que c’est Madame Cina Lawson qui bloque le dossier, d’autant plus que lorsque le nouvel employeur était en voyage, il appelait chaque jour ses collaborateurs pour voir si la ministre les a appelé pour aller lui donner les explications, afin d’autoriser les virements. Ce n’est pas seulement nous qu’elle met mal à l’aise. Elle met mal à l’aise aussi le groupe Axian. On croyait que ce groupe est un groupe autonome, on ne sait pas qu’il est devenu esclave de notre ministère de tutelle », a regretté Aminou Mohamad Bacharou lors l’AG.
« Aujourd’hui nous voilà dans une situation où une entreprise prélève sur le salaire de son employé, qu’elle ne va pas verser à qui de droit c’est-à-dire les prestataires en assurance pour assurer la retraite complémentaire de ses agents. Les gens, vous les avez mis à la porte, ils réclament cet argent, ce n’est même pas qu’ils réclament, vous leur avez promis qu’ils auront cet argent au plus tard le 31 janvier. Aujourd’hui nous sommes au 18 février, et vous allez dire que c’est le ministre des Finances qui va régler ça ? », s’est indigné le SG de Togocom.
Et de poursuivre : « nous ne lui demandons pas d’avoir le cœur de maman, mais qu’elle ait seulement le cœur d’une femme pour soulager les gens qui sont dans leur légitimité la plus absolue et leur permettre de rentrer dans leur droit ».
David TOUMI
Source : Togoweb.net