Le Réseau Togo-cellulaire, c’est la cynique histoire entre une société de téléphonie mobile et une population de consommateurs corvéables à merci. Les dirigeants togolais, après avoir mis à genoux toutes les sociétés étatiques, les banques y compris, l’apparente bonne forme du réseau de téléphonie mobile du nom de Togocellulaire cache mal une escroquerie institutionnalisée contre les populations afin de permettre à la société de ‘’bien se porter’’ pour continuer par servir de caverne d’Ali Baba aux petits soins de la dictature. En matière de santé financière, c’est un arbre qui s’évertue avec le parrainage de l’Etat à cacher la forêt.
Ce n’est pas l’occasion de rentrer dans les détails ou en fin d’année des informaticiens sont commis pour effacer les traces des malversations avant bilant. Il y a des années, qu’un sulfureux débat, sur fond de combat entre maitresses et barons, s’est ouvert sur une éventuelle privatisation de la société étatique de téléphonie, Togocel. Paradoxale que cela ait pu paraître, le sujet se nourrissait d’un mal être dans le secteur de la communication avec l’effondrement de la défunte Togotélécom. Togotélécom a vécu; pour cause, entre la succession de deux Directeurs Généraux, Dogbé et Sam Bikasam, le tour est joué. Alors DG, le premier a commencé le crime économique, le malaise une fois avancé, il est promu ministre des télécommunications, comme pour effacer, ou du moins camoufler les malversations amorcées. Il se fait remplacer par un autre criminel économique, Sam Bikasam qui n’a pu que donner le coup fatal sous la bénédiction attentionnée d’une certaine Cina Lawson à la dernière minute.
Actuellement Sam Bikassam déambule dans Lomé entre ses maitresses avec un refrain, personne ne peut m’inquiéter, j’ai les dossiers. Le gars a simplement su joué, au Togo, pour détourner dans la quiétude, il faut savoir servir la hiérarchie avant de se servir. Malgré son apparente bonne forme sur la sueur des consommateurs, puisque les dirigeants togolais ont horreur des sociétés d’Etat bien portantes, ils ont alors entamé la privatisation de Togocellulaire parce qu’une maîtresse en a voulu. Et pourtant, c’est bien cette caverne d’Ali-Baba de la Nation qui a servi de béquille pour aider le géant Togotélecom à tomber du sommet de sa gloire sans grand bruit. Ici s’ouvre un bras de fer entre le DG de Togocellulaire et l’une des nombreuses dames de la République, ministre du secteur des communications de son état, au sujet d’une incongrue privatisation de Togocellulaire. In fine, la dame l’emporte. Celui que les mauvaises langes désignent par Le ‘’Charlatan de la République’’, actuel Dg de Togocellulaire, une fois le contrat signé, fait d’une mauvaise fortune bon cœur.
Tout le monde décide d’accompagner la nouvelle donne. Les non-initiés voyaient alors en l’arrivée de Orange une descente aux enfers pour Atcha. Mais c’est sans compter avec les évènements du 19 août. Il ne nous appartient pas de vous narrer le rôle capital que l’homme fort de Tchamba joue dans les officines occultes de tout genre de par le continent pour la survie du régime cinquantenaire depuis ces évènements. Dans un précédent écrit, nous vous disions que les détracteurs ont beau désigné le monsieur par « l’homme aux faux marabouts », mais apparemment, son patron semble satisfait de son résultat. Nous disions tantôt que, par rapport à l’ouverture des actions de Togocel à Orange, le bras de fer est tourné en faveur de la fille à l’un des ennemis jurés de feu Eyadema, dame Cina Lawson. Mais ce ne sera que partie remise. Orange, l’une des nombreuses sociétés du colon français, est dans un premier temps en pole position dans les couloirs pour sauter sur le juteux marché. Le contrat est signé avec Orange qui s’accapare des 70% de l’actionnariat pendant que l’Etat va se contenter des 30%, c’est ce qui est publié de sources officielles.
La rédaction de l’histoire d’une société, en apparente bonne forme, change alors d’encrier. Dame Cina Lowson, actuellement ministre, peut se servir elle-même à la source. Fini le temps où elle s’oblige à quelques coups de file pour solliciter la magnanimité du serviable Atcha Dédji Affo qui effectivement était à ses petits soins comme de bien d’autres besoins du parti d’ailleurs. Inutile de vous rappeler que pour ses déplacements, les dépenses d’une partie de sa famille et autres besoins, c’est Togocellulaire qui était le fournisseur de la dame comme si son département ministériel n’avait pas de budget de fonctionnement. Bref, Togocellulaire fut pendant un bon moment, s’il ne le reste pas toujours, une caisse noire pour son ministère de tutelle.
Depuis que ce fameux contrat est signé, les Togolais n’entendent plus bizarrement parler d’Orange. Mais ces derniers temps, Togocellulaire décide de faire parler de ses tares dans les prestations pourtant facturées au prix des yeux de la tête. On sait que la communication, allant de la téléphonie mobile à l’internet est une vache laitière pour l’Etat à cause d’une situation de quasi-monopole et de son caractère onéreux contre les consommateurs limités dans le choix. Nous avions été les premiers à publier que la communication au Togo est des plus chères mais aussi des plus médiocres en Afrique. Ces informations seront confirmées plus tard par un rapport de le Banque Mondiale. Toutes les limites dans la communication sont connues des Togolais quand on parle de Togocellulaire, mais puisqu’ « au pays des aveugles, le borgne est roi », c’est Togocellulaire qui se présente comme le moindre mal, pire, il se fait appeler « Le LEADER ». Ceci se passe dans un pays à concurrence quasi inexistante où l’unique concurrent est soumis aux desiderata des dirigeants du pays qui gèrent au même moment Togocellulaire.
Depuis quelques mois et surtout par ces temps qui courent, il faut consulter les devins pour obtenir satisfaction des nombreuses prestations du «leader de la téléphonie»: T-Money, Service 4G+, Roaming, Double appel, Dossier Mc+, Transfert de crédit, Messagerie vocal, les appels ordinaires, l’achat de crédit, le service internet, l’envoi de messages et autres disparitions pure et simple des crédits de communication sur les comptes des clients. La traversée du désert est ardue pour le consommateur muré derrière son traditionnel silence. On sait bien ce service médiocre même s’il représente un grenier pour les dirigeants. Mais ces derniers jours sont une sinécure qu’il faut dénoncer, car un paysan a beau être attardé, il sait qu’un grenier qui donne à manger s’entretient. Le comble, c’est que la société n’est pas obligée de communiquer. On nargue le Togolais par une indifférence suffocante. Tout le monde se demande alors ce qui se passe avec Le Leader.
La face immergée d’un opérateur de téléphonie mobile
Il se révèle, en effet, de sources informées que la lune de miel entre Orange et l’Etat Togolais n’aura duré que le temps d’une rose. Une batterie de barons est allée parler à Faure Gnassingbé par rapport aux limites de la privatisation de Togocellulaire. Le ‘’Messi’’ du palais de la Marina a revu les prétentions de son ministre des télécom en baisse par rapport à Orange. Mais le contrat vient d’être signé, et juridiquement il ne serait pas de bon aloi de parler aussi tôt d’une résiliation. C’est alors que, comme pour trouver une solution sans que l’Etat ne se sente responsabilisé du micmac, l’on est alors allé chercher contre Alcatel une faille successible d’éloigner Orange. Ce qui fut fait et une situation difficile à gérer s’installe.
En effet, tout a commencé avec la fameuse politique de fusion entre Togocellulaire et Togotelecom, ces deux entités devaient accoucher du Groupe TOGOCOM. Cette histoire est revenue aux différents conseils des ministres tenus à Pya. Pour cette politique, il a été demandé que les fonctionnaires qui sont à moins de 5 ans de leur retraite se retirent à volonté par anticipation avec payement des droits. Mais en réalité, le groupe TOGOCOM n’a jamais existé dans la pratique. Au fait, Togocellulaire continue ses prestations, mais Togotelecom est réduit car il n y a pas de DG c’est Atcha qui coiffe les deux.
Dans les faits, Togotélecom avait, techniquement parlant, une large couverture sur le plan des installations à l’échelle nationale en infrastructures. Par la faveur de ce jumelage de façade, Togocellulaire a sélectionné là où il y avait des zones d’ombre. Exemple, le cas du téléphone ILLICO. Quand illico est retiré du terrain, Togocellulaire a juste mis des pilonnes où il y avait les zones d’ombre. Or, Moov aussi passait par Togotélécom pour avoir des installations par où il y a aussi ses zones d’ombre. Donc, c’est un peu politique et commercial. C’est n’es pas un secret, Orange n’est que l’affaire personnelle de CINA LOWSON qui avait travaillé dans Orange en occident en tant qu’agent commercial. En matière technique CINA ne connait rien. Normalement, avant que les fonctionnaires volontaires ne partent à la retraite anticipée, il devait avoir une formation des nouvelles compétences pour quelques mois, car le gros lot de ceux qui sont ainsi retraités est fait des anciens qui ont bâti la défunte société Togotélécom depuis le ministre Andjo Tchamdja. Tout ce qui existe dans les brousses et autres comme grandes installations et consort, ce sont les anciens qui maîtrisent la technicité.
Quand on mélange les serviettes et autres, c’est ce que ça donne. Cina est arrivée, elle y a trouvé un département pour en faire une foire. Par exemple le câble sous-marin. Ce câble a quitté depuis Londres, l’Afrique du Sud pour passer par le Togo, actuellement les pays de l’Hinterland se sont connectés ; c’est des milliards qu’ils paient. En qualité, le Togo ne devait pas souffrir de trop, mais quand on a des atouts il faut savoir les utiliser. Il fallait des formations pointues. Maintenant les équipements numériques ont grandi, il faut des formations adéquates pour ceux qui les manipulent. Mais à chaque fois, la ministre de tutelle, puisqu’on ne la refuse rien, crée des sociétés écran de gauche à droite et elle prend une partie de la fibre qu’elle vend à ses sociétés où on a placé des familles.
En matière de réseau, que ce soit Orange ou Alcatel, c’est les mêmes, ce sont des Français, mais l’équipementier c’est Alcatel, Orange devait s’assoir sur les équipements d’Alcatel et travailler. C’est les équipements d’Alcatel que le Togo utilise, entre temps on a utilisé les équipements suisses. Il faut de la qualité aux clients, Togocellulaire a souscrit au 4G, c’est parce qu’il a les moyens de sa politique. Les connexions internet WIFI et autre qu’on vend aux clients ont des couvertures très limitées. Il faut faire les extensions. Les sources avisées que nous avions parcouru nous ont fait savoir qu’en matière de télécom, en transmission ou commutation au Togo, parfois on prend un équipement quelque part et on y met un serveur au lieu d’y placer un émetteur qui fait une large portée. Et on utilise des bandes passantes. En technique dans la télécom, quand on fait un véhicule de 15 places, c’est 15 qui passent, il y a pas surcharge. Quand la 16ème personne arrive, il faut que l’un des 15 en communication raccroche son phone.
L’informatique a tellement avalé les télécommunications et beaucoup de choses se font en informatique, mais quand elle intervient directement en communication, il y a beaucoup de cafouillages. Si on veut une liaison Lomé-Aného, on sait que c’est pour 50 personnes par exemple, mais quand on invente des prestations qui disent pouvoir utiliser la même liaison pour 100 consommateurs, ils ont trouvé le serveur, l’équipement où pour le faire ? Dans ce cas de surcharge la qualité même de l’opérateur mère est boycottée. Une ministre qui signe des contrats extra à tout va parce qu’on a trouvé une place pour faire manger un proche parent. Pour pallier à la surcharge, on achète un serveur pour extension, mais est-ce que cela vaut la qualité ? Il n’est pas possible de prendre un serveur en Italie pour venir scotcher sur un équipement indien ou israélien, ce qui est malheureusement la pratique. La commutation, la transmission sont les deux centres pointus qui s’occupent des télécom et ensuite l’informatique en troisième position. Comment se portent-t-ils ? Il ne faut pas mélanger les genres car il y a des configurations à faire.
Orange et Alcatel sont français. Il y a eu entre-temps les Israéliens qui sont rentrés en jeu, Huawei qui a aussi envahi le système au niveau de la central de commutation. En matière de communication au Togo, tout le monde veut son profit, sans quoi on ne peut pas vendre de l’air et être en difficulté. Mais au pays des princes héritiers, tout est possible, ils ont vendu l’argile à Hahotoé en faillite, ils ont exploité la mer en faillite. Ainsi dit, sur le plan technique, Orange arrivait pour se baser sur Alcatel. En résiliant avec Alcatel, il devient donc impossible à Orange d’arriver. Voilà qui a éloigné l’opérateur français, on en parle plus. Suite à une mission en Europe pour des négociations, le français Alcatel est remplacé par l’Italien Nokia. Les techniciens, experts et autres ingénieurs de Togocellulaire en pleine formation dans le compte d’Alcatel en France sont refoulés de la formation et plus tard transférés en Italie dans le compte de Nokia.
Présentement, Nokia, d’après nos informations est en train de créer sa plateforme pour prendre les choses en main et la transition crée d’énormes disconvenus aux clients sans que Togocellulaire ne se sente le petit devoir de communiquer. Pire, c’est que ce transfert des responsabilités de haute technicité n’est pas sans être accompagnée de sabotages. Là encore, c’est la sempiternelle guerre froide entre Cina et Atcha qui se poursuit. L’un dans l’autre, tous ces soucis de transition numérique, sur fond de sabotages et d’équipements inadéquats de surcroit surchargés, promettent un bon calvaire à une population qui paie déjà trop cher pour communiquer. Bon à suivre.
Abi-Alfa/Le Rendez-vous
Source : www.icilome.com