Déjà hier, nous vous informions de l’arrestation du premier porte-parole du mouvement « En Aucun Cas » que les autorités indiquent ne disposant pas de base légale, Foly Satchivi, alors qu’il avait projeté animer une conférence de presse au siège de Novation Internationale à Lomé. Eh bien, les choses semblent être allées vite. Présenté ce jeudi matin au Procureur, il a été déposé à la prison civile de Lomé.
Comme chef d’accusation retenu contre sa personne, « outrage aux agents de la force » publique qui avaient été déployés sur les lieux où il allait tenir sa conférence de presse hier mercredi.
Évoquant son cas, le ministre de la Sécurité, Yark Damehame aurait confié à nos confrères de Rfi qu’il avait voulu organiser une conférence de presse non autorisée et a « nargué les forces de l’ordre…en déroulant une banderole ».
On peut dire que c’est un retour à la case prison pour Foly Satchivi qui, déjà l’année dernière et précisément le 26 Juin alors président de la Ligue togolaise des étudiants, il avait, ensemble avec son camarade Marius Amagbégnon, avaient été condamnés par le tribunal correctionnel de Lomé à 12 mois de prison avec sursis, pour avoir organisé des manifestations estudiantines réclamant de meilleures conditions de vie et d’études.
En tout cas, il rejoint ainsi en prison, deux autres « activistes », à savoir, Messenth Kokodoko, Joseph Eza et aussi le défenseur des droits de l’Homme, Assiba Johnson, qui croupissent derrière les barreaux depuis plusieurs mois.
Pour rappel, le mouvement « En Aucun Cas » dont Satchivi est le premier porte-parole a été l’un des premiers à émettre des réserves sur la feuille de route de la CEDEAO pour une sortie de crise au Togo, juste au lendemain du sommet tenu à Lomé.
Source : T228
Titre : 27avril.com
27Avril.com