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Togo : voici la tendance des start-ups en 2022

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Après avoir levé 5,5 millions $ en 2021, deux deals exclusivement bouclés par Gozem, l’écosystème start-up togolais a mobilisé au moins 10,1 millions $, en 2022.

Principal bénéficiaire de fonds de capital-risque à destination du Togo depuis 2020, Gozem a réussi à signer un accord de financement de 10 millions $ sous forme de prêt avec l’IFC, la branche de la Banque mondiale qui soutient le secteur privé. Un vote de confiance pour la jeune pousse lancée fin 2018 à Lomé, qui à travers cette facilité, ambitionne de financer l’acquisition de 6000 motos pour ses chauffeurs au Togo et au Bénin. 

Retenue pour la finale du Prix international Afri-plastic Challenge, soutenu notamment par le gouvernement canadien, Green Industry Plast (GIP-Togo) du jeune éco-entrepreneur togolais, Bemah Gado, a quant à elle, obtenu une subvention estimée à plus de 100 000 $ au cours de l’année.  Depuis 2019, GIP-Togo qui, dans sa phase d’amorçage a été financée par le FAEIJ, revendique soutenir indirectement 5000 personnes à Lomé, Aného et Tabligbo, dans ses différentes chaînes de collecte, de tri et de recyclage de déchets. 

Si on ajoute à ce total, les 20 millions $ levés par M Auto, une entreprise spécialisée dans l’assemblage et la vente de motos électriques, qui s’est implantée au Bénin et au Togo en premier, ce sont plus de 30,1 millions $ de deals qui sont recensés à destination des start-up, ayant leur base opérationnelle principale à Lomé. 

Un jeune écosystème en construction dans une Afrique qui progresse

Globalement, les start-up africaines ont levé 4,85 milliards $ en 2022, en augmentation par rapport à l’année 2021. Ces financements se concentrent entre quatre pays, le Big four, constitué du Nigeria, du Kénya, de l’Egypte et de l’Afrique Sud. D’autres pays comme le Ghana, l’Algérie, le Sénégal ou la Tunisie ont réussi à lever plus de 100 millions $ de financement auprès des capital-risqueurs au cours de l’année. 

La dynamique des levées de fonds dans deux de ces pays (Sénégal et Algérie) est portée par des start-up ayant le Togo comme cible potentielle de premier plan.  C’est le cas de la fintech Wave au Sénégal, qui avait affiché dès 2020-2021, ses ambitions togolaises, ouvrant même un bureau à Lomé pour quelques mois avant de réduire la voilure. 

C’est également le cas de la start-up de mobilité urbaine algérienne, Yassir, qui a mobilisé 150 millions $ en novembre 2022. Pour mettre le cap sur la capitale togolaise où Gozem règne sans partage, la start-up de VTC s’était lancée en milieu d’année dans la recherche de Directeur Général, avant de temporiser sur ses ambitions à court terme.

S’il fait partie des rares écosystèmes dont le nom apparaît sur la scène du capital-risque, “l’écosystème startup au Togo est encore jeune, en construction”, conclut le Guide des Fondateurs pour lever des Fonds au Togo, un rapport sur le secteur, publié en fin d’année. 

“Le financement en capital de petites entreprises ou startups, même à fort potentiel, est encore très peu développé, sans doute en raison d’une perception d’une trop forte accumulation des risques : politique, entrepreneurial, juridique, fiscal… Le Togo manque encore cruellement de success stories en matière d’entrepreneuriat innovant, ce qui permettrait d’ouvrir la voie. Les fonds qui s’intéressent au pays manquent de deal flow”, analysait ce document réalisé par Energy Generation, en partenariat avec le programme Make-IT in Africa de la GIZ et Briter Bridges. 

L’étude estimait à seulement 5,9 millions $, les fonds levés entre 2015 et 2022 par les start-up togolaises, hors dette et M Auto. La plupart de ces fonds ont été captés par Gozem qui est dans la mobilité urbaine. 

Avec Togo First

Source : Togoweb.net