Togo – Voeux du citoyen Antoine Ati RANDOLPH au peuple togolais pour l’année 2021

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Article premier. Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.(1)
Article 3 Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne.(1)

DUDH-Nations unies
Par le Dr Antoine Ati Randolph
[email protected]

Chers Compatriotes,

Bien que les associations Cvu-Togo-Diaspora ( Collectif pour la vérité des urnes -Togo-Diaspora) et RCDTI ( Réseau de coordination de la diaspora togolaise indépendante ) (2) dans lesquelles je milite aient envoyé ce 3 janvier leurs vœux au peuple togolais, j’éprouve toutefois le désir ardent d’adresser personnellement à vous tous, sans distinction aucune, mes chaleureux vœux de santé, de joie et de bonheur .

Pour que ces vœux se concrétisent et deviennent réalité, il faut d’abord que nous soyons libres et que nous exprimions notre volonté de puissance dans notre manière d’être, nos projets et notre vision du Togo et du monde. Fort de ce constat, j’ose avant tout placer la nouvelle année sous le signe de la volonté de reconquérir notre liberté et donc de conclure notre lutte de libération nationale par la victoire, une victoire totale sur les forces obscurantistes et du mal qui nous ont esclavagisés plus de 54 ans.

Au long de l’année qui vient de s’écouler, le Togo, depuis 54 ans, ne cesse d’être tiré de plus en plus vers le bas pour atteindre l’abysse de l’ignominie, de la barbarie et de la prédation lorsque ce régime totalitaire organise un hold-up électoral avec le concours d’une CENI (Commission Électorale Nationale et Indépendante) illégitime et d’une Cour constitutionnelle inconstitutionnelle et illégale et la collaboration de certains partis politiques de l’opposition institutionnelle discrédités par leurs querelles de chiffonniers ; lorsque cette dictature néocoloniale viole quotidiennement notre Loi fondamentale, la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, la Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations unies (1) en commettant de graves violations des droits des citoyennes et citoyens, civils et militaires, allant des privations de liberté, de viols, de tortures, d’états de siège de plusieurs villes septentrionales à des exécutions extrajudiciaires d’une rare sauvagerie ( cas du Colonel Toussaint Majoulba, du Colonel Laurent Bataba et de bien d’autres officiers supérieurs, sous-officiers et civils) et au couvre-feu dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire derrière lequel elle croît s’abriter pour conserver le pouvoir désormais vacillant entre ses mains; lorsque cet État voyou viole la Charte africaine de bonne gouvernance, institutionnalise la prédation, l’enrichissement illicite, l’impunité, la corruption, l’opacité, laisse le pays dans le chaos et le peuple, dont les droits sociaux sont violés, dans la misère noire avec d’énormes problèmes sociaux et sociétaux.
Ne faudrait-il pas et ne serait-il pas juste de mettre fin à une telle situation ? A un tel régime ? Bien sûr que oui !!! Notre hymne national et notre constitution nous le commandent ! Alors comment le faire ? Je traiterai de cette question dans d’autres documents. Mais en bref, retenons ceci ! Une organisation pour l’alternance qui ressemble à une foire où confusion, désordre, querelle, trahison et corruption font bon ménage de génération en génération, d’année en année est vouée à des échecs certains et récurrents. Le nombre foisonnant de dialogues et d’élections de la contre-vérité des urnes auxquels l’opposition a participé n’est-il pas suffisant pour indiquer qu’elle est sur la mauvaise voie, une voie périlleuse et sans issue ?

En lieu et place de ce tohu-bohu aggravé récemment par un archevêque émérite soutenu par ses pairs, nous devons mettre en place une organisation rationnelle et solide regroupant des patriotes-démocrates, des nationalistes-démocrates, tous résolus et déterminés à défendre les valeurs et les principes contenus dans la Charte de refondation du Togo proposée par les deux associations citées plus haut , adopter un projet de société commun, construire la résistance et opter de préférence pour l’action non violente, de loin la plus avantageuse des méthodes de lutte si l’on tient compte des paramètres bénéfices, risques et coût.

Bien sûr, la victoire ne s’obtient pas par l’effet d’une baguette magique, elle est le fruit d’un long et laborieux processus de lutte faite de mouvements, de stratégies, de sacrifices et de don de soi sous la guidance de la Providence lorsque la cause défendue est juste. Et notre cause est juste ! La résolution et la détermination des combattants sont engendrées par un ardent désir de liberté qui embrase leurs esprits, leurs âmes et leurs corps jusqu’à ce que la liberté devienne une seule pensée du peuple pour le peuple accomplissant un acte héroïque : la libération !

Pour illustrer mon propos, je voudrais citer ici et reproduire à la fin de ce texte l’intégralité du poème «  Liberté, j’écris ton nom » du résistant et poète français Paul ÉLUARD. Cette ode à la liberté fut écrite en 1942 pendant la seconde guerre mondiale lorsque la France, occupée, pliée sous le joug nazi de sa voisine allemande, fut secourue par l’Afrique et d’autres pays. Ce poème fut parachuté la même année à des milliers d’exemplaires par des avions britanniques de la Royal Air Force au-dessus du sol français. Eh bien, c’est ce pays que l’Afrique a aussi contribué à libérer qui, depuis plusieurs décennies, nous soumet à une oppression monétaire avec sa monnaie nazie du franc CFA et nous maintient en esclavage en soutenant indéfectiblement les dictatures africaines dont la plus vieille est celle des Gnassingbé Père et Fils.

Eh bien, chers Compatriotes, écrivons dans notre pays sur tout, partout et à tout moment ce mot de puissance : LIBERTÉ !

LIBERTÉ, nous écrirons partout ton nom avec notre sang et nos larmes ! Nous écrirons sur notre ADN liberté ! Notre pays sera recouvert de ton puissant nom « Liberté » jusqu’à ce qu’il redevienne libre !
Aussi , je lance un appel solennel et pressant au Peuple togolais à mettre fin cette année à la dictature et rétablir l’ordre constitutionnel rompu dans le sang le 13 janvier 1963 par la France et ses laquais togolais. L’État togolais sous le 4ème mandat de Faure Gnassingbé est un État ILLÉGAL. En effet, il est établi par une Cour constitutionnelle qui est elle-même inconstitutionnelle et illégale selon l’art. 100 de la constitution du 15 mai 2019 (4) alors qu’elle est censée être  « juge de la constitutionnalité de la loi » et garantir « les droits fondamentaux de la personne humaine et les libertés publiques «  selon l’art. 99 de la même constitution . Cet État illégal doit être détruit !

Notre libération serait la plus belle réalisation de notre vie et de l’année, un acte d’amour, de charité et d’altruisme, en somme, une œuvre divine !

La victoire est certaine ! Togo la joie approche !

Vive la République

Vive le Peuple !

ABLODÉ ! ABLODÉ GBADZA ! ABLODÉ BLIBO !

Fait à Colmar, le 10 janvier 2021

Dr Antoine Ati RANDOLPH

Contact : e-mail : [email protected]

Bibliographie

(1) Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations unies
https://www.un.org/fr/universal-declaration-human-rights/

(2) La 3ème Voie passe par une Transition de Rupture 
 Mettre fin à la dénaturation de la démocratie frelatée. 
https://cvu-togo-diaspora.org/

(3)« Liberté j’écris ton nom » « [Auteur :] Paul Eluard
https://www.poetica.fr/poeme-279/liberte-paul-eluard/

(4) Constitution togolaise de la IVème République, version consolidée, 15 mai 2019
http://togolex.com/2019/06/constitution-togolaise-de-la-ive-republique-version

« Liberté j’écris ton nom »
[Auteur :] Paul Eluard

Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J’écris ton nom

Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom
Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom
Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nom
Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nom
Sur tous mes chiffons d’azur
Sur l’étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J’écris ton nom
Sur les champs sur l’horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’écris ton nom
Sur chaque bouffée d’aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’écris ton nom
Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom
Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nom
Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nom
Sur la lampe qui s’allume
Sur la lampe qui s’éteint
Sur mes maisons réunies
J’écris ton nom
Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J’écris ton nom
Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’écris ton nom
Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J’écris ton nom
Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nom
Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom
Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom
Sur l’absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom
Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté.
Paul Eluard
Poésie et vérité 1942 (recueil clandestin)
Au rendez-vous allemand (1945, Les Editions de Minuit)-

Source : icilome.com