Les violences conjugales prennent de l’ampleur au Togo. Chaque jour, les cas de violences conjugales parviennent au centre d’écoute du Groupe de réflexion et d’action Femme, démocratie et développement.
Le GF2D reçoit 1 000 à 1 500 appels chaque jour, indique RFI. Thierry Mensah, juriste au centre d’écoute, raconte : « Il y a un couple qui se disputait un matin à propos de 300 francs, l’argent de la popote. Le mari n’avait que 300 francs dans la poche. La dame réclamait la somme pour pouvoir faire la bouillie aux enfants. Le monsieur refuse et finalement, ils se sont bagarré. Par la suite, la femme est décédée à l’hôpital ».
L’auteur de cet acte est en prison à cause de 300 CFA, précise RFI avant d’ajouter qu’il existe d’autres histoires comme celles des violences verbales jusqu’aux menaces de mort.
Une autre victime raconte au micro de la radio, ce qu’elle a subi depuis l’annonce de sa grossesse à son partenaire : « Il ne me frappait pas, mais tout ce qu’il me disait était de la violence. S’il ne menace pas de me tuer avec l’enfant, il me laissait avec des insultes et il ne me donnait pas à manger ».
Le centre d’écoute du GF2D encourage la conciliation. Cependant, une procédure judiciaire est introduite lorsque les cas l’exigent et si la victime accepte. Mais toutes les victimes ne supportent pas les pressions familiales. « Lorsque nous faisons face par exemple à la procédure judiciaire, vous avancez et à un moment donné, c’est la victime qui dit : non, je ne veux plus poursuivre, je veux qu’on arrête là », affirme la secrétaire général du GF2D, Michèlle Aguey.
Des dispositions doivent être prises pour mettre fin aux actes de violences dans les couples. Les auteurs de ses violences doivent être interpellés puisqu’ils ne réalisent la gravité de leurs actes que lorsqu’ils sont face à une autorité compétente.
Source : l-frii.com