Togo / Viol sur une Petite fille de 5 ans à l’école « La Madone »: La Primature, le ministère des Enseignements, la Brigade pour mineurs, la CNDH et la direction de l’école Restent Tous Passifs devant ce Crime Abject…

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Germain Gbedjomilo Tomegah, directeur général de l'école La Madone à Lomé au Togo - 27avril.com

Encore une fois, l’école privée « La Madone » à Lomé, dirigée par un certain Germain Gbedjomilo Tomegah, proche de l’actuel Premier ministre du Togo, se retrouve au cœur d’un scandale qui laisse des parents d’élèves dans le désarroi. Le viol d’une petite de fille de cinq (05) ans au sein de cet établissement scolaire en avril dernier, n’émeut nullement le directeur de l’école et toute son administration qui affichent une arrogance criarde vis-à-vis des parents très remontés. La Primature ne veut rien entendre, le ministère en charge des Enseignements reste silencieux, la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) s’en lave les mains, la brigade pour mineur tourne les pousses… Nous vous racontons ce qui s’est passé.

Ce n’est pas la première fois qu’un scandale de ce genre éclabousse cette école privée située dans le quartier Agbalépédogan, où les parents paient chèrement les études de leurs enfants. En 2017, quatre (04) plombiers sont morts mystérieusement dans un puisard au sein de l’établissement.

Cette affaire n’a jamais été élucidée par l’administration de cette école jusqu’aujourd’hui. Lorsque la question avait été posée au directeur général Germain Tomegah, sur les circonstances de la mort de ces plombiers à l’époque, il a juste déclaré aux journalistes : « La Gendarmerie enquête sur le sujet. Je ne pourrai vous apporter d’autres éléments ». Depuis, plus rien.

C’est après des enquêtes que les voisins de l’école révèlent des cas répétitifs de morts mystérieuses dans cet établissement scolaire. Aujourd’hui, c’est le viol sur une petite fille de 5 ans qui délie les langues d’autres parents dont les enfants sont aussi victimes des attouchements et autres actes pervers.

Les faits

Le 02 avril 2024, les parents de la fillette constatent, au retour de l’école, la douleur que celle-ci a au niveau du sexe. Evidemment, ils ont interrogé leur fille qui a indiqué que c’est un camarade de classe qui lui a fait cela.

Rapidement transportée à l’hôpital, le diagnostic du médecin après consultation est sans appel : « Ce n’est pas juste un acte commis par un enfant. Elle aurait perdu sa virginité ». Il a ensuite recommandé aux parents des analyses et consultations approfondies en gynécologie.

Pendant les consultations dans d’autres centres, l’enfant avait des réactions brusques lorsque les médecins voulaient l’examiner. Elle fermait systématiquement ses jambes, pleurait et refusait de laisser voir sa partie intime.

Un enfant traumatisé

Depuis l’année scolaire précédente, les parents de l’enfant ont constaté un changement dans son comportement. Ce qui traduit un traumatisme qu’elle subit sans qu’ils ne le sachent. « Depuis l’année dernière, notre enfant pleurait souvent les matins lorsque nous l’emmenions à l’école. Elle disait qu’elle ne voulait pas y aller et exprimait une très grande tristesse lorsque nous la déposions à l’école. Nous l’y emmenions quand même en pensant que c’était juste des caprices d’enfant… nous n’avions jamais eu l’idée de penser à un éventuel traumatisme subi par l’enfant », confie le père de la fillette.

La victime, selon ses parents, a toujours été dégourdie, travailleuse et débordante d’énergie. Mais depuis qu’elle a commencé par manifester son refus d’aller à l’école, son père a constaté aussi que ses résultats ont baissé et de surcroît elle a été plusieurs fois interpellée par sa maîtresse et l’administration de l’école concernant la baisse considérable de ses résultats scolaires, au point qu’elle devienne avant dernière de sa classe.

« Ses effets personnels étaient souvent perdus au point de nous refaire acheter ses livres et cahiers, même ses maillots de bain pour la piscine… en pleine année scolaire. Nous n’avions jamais compris cette négligence », indique le père.

Et lorsque les parents ont changé l’école à l’enfant, les résultats contraires sont spectaculaires. « Lorsque nous avons changé d’école, nous avons remarqué un effet totalement contraire à ce que notre enfant subissait à la Madone. Elle est devenue très joyeuse, enthousiaste et très dégourdie quand elle doit aller à l’école. A peine en une semaine, ses nouvelles maîtresses ont pu déjà remarquer son énorme potentiel, son dévouement et ses résultats impressionnants contrairement à ce que nous avions comme retours à la madone. L’on pouvait en même temps comprendre que notre fille se sentait mieux en sécurité dans son nouveau cadre… », se réjouit le père.

Mais avant cela, il a fallu faire face à l’attitude irresponsable du directeur général de l’école « La Madone » et son administration.

L’arrogance et l’irresponsabilité des responsables de « La Madone » dans l’affaire

Après le constat des parents sur leur fille, ces derniers se sont rendus à l’école « La Madone » pour savoir ce qui s’est réellement passé. « Après échanges, l’école a soi-disant ‘’reconstitué les faits’’ et nous a fait un rapport selon lequel « l’élève en question est réellement son camarade et a affirmé l’avoir suivi dans les toilettes pour la pousser par terre et introduire son doigt dans son sexe » – nous n’avons pas eu le droit d’assister à l’interrogatoire ! », dit le père de la fille.

Interrogée sur la situation, la maîtresse de l’élève indique qu’elle n’a aucune information à fournir aux parents et que son rôle se limite seulement en classe. Entre-temps, l’administration s’est offusquée du fait que les parents aient interrogé l’enseignante. Les tentatives des parents pour rencontrer l’élève qui aurait fait des attouchements à leur fille, ont reçu une opposition catégorique du directeur de l’école.

La seule réponse du directeur général de l’école, Germain Tomegah est de demander aux parents de la victime de lui faire parvenir les factures de leurs dépenses pour un remboursement par l’école. Une réponse qui traduit la complicité et la tentative d’étouffer l’affaire, comme si l’argent peut résoudre tout. Cela n’étonne pas quand on sait comment ces mêmes responsables de « La Madone » ont traité d’autres scandales qui se sont déjà produits dans cet établissement scolaire.

Fatigués par cette irresponsabilité de l’école, les parents convoquent les responsables, l’élève fautif en question et ses parents.

« L’école s’est fait représenter par la directrice adjointe et une délégation de 2 autres membres de l’administration ainsi que l’enfant qui était là avec les « tuteurs ». Nos échanges se sont juste limités à narrer les faits et à faire nos dépositions. Toutes les accusations étaient orientées vers les « tuteurs » de l’enfant (un certain monsieur José Tofa et sa femme) sans vraiment mettre la lumière sur la responsabilité de l’école à protéger nos enfants pendant qu’ils sont à l’école », témoigne le père de la victime.

Et d’ajouter : « Nous n’avons eu aucune satisfaction des échanges avec l’école, ni aucune compassion ni aucun mot d’excuse, mais au contraire des attitudes irresponsables et des tentatives d’intimidation échouée à l’avance ».

Refus de l’école de délivrer un certificat scolaire à l’enfant pour fréquenter un autre établissement scolaire

« Suite à l’échec de confiance et l’échec de l’estime que nous avions pour cette école et ses responsables dus à l’insécurité de nos enfants dans leur établissement, nous avons donc décidé de changer d’école en pleine année scolaire afin de garantir un cadre beaucoup plus sérieux et responsable à notre enfant », nous confient les parents de la fillette.

Mais là aussi, « La Madone » refuse de délivrer un certificat scolaire à l’enfant. « Il a fallu que j’implique des autorités du pays car ils ne pensaient qu’à leur argent malgré la gravité de la situation en nous exigeant la totalité des frais de scolarité, malgré notre départ en pleine année dû à leur irresponsabilité (un comportement cupide sans aucune compassion). Tout le personnel de l’établissement n’a aucune trace de ce qui est arrivé à notre enfant… cela attire beaucoup de curiosité sur la gestion des enfants dans cet établissement ».

Le directeur général de l’école est incapable de dire aux parents plaignant comment se gère la garderie dans son établissement.

Silence du ministère des Enseignements, rejet de prendre la saisine des parents par la Primature

Ne trouvant pas de satisfaction et n’ayant pas de gain de cause auprès de l’école censée protéger les élèves, le père de la victime se tourne vers le ministère des Enseignements primaire, secondaire et de l’Artisanat.

Un courrier envoyé par les parents à ce ministère depuis le 3 mai 2024, est resté sans suite jusqu’à ce jour. Et pourtant, on parle de viol d’une petite fille de 5 ans dans un établissement scolaire.

De même, les services courrier de la Primature ont refusé d’enregistrer la plainte que voulait envoyer les parents au Premier ministre.

« J’ai également saisi un avocat Maitre Bokodjin, qui nous a assisté pour la première convocation à la brigade pour mineures, et qui nous a redirigé vers une autre avocate Maitre Moreira  (beaucoup plus spécialisée et expérimentée dans les dossiers d’enfants). Elle nous a demandé d’écrire d’abord à la CNDH et d’attendre leur réponse avant toute action juridique », ajoute le père de l’enfant.

La CNDH s’en lave les mains

Les parents ont été reçus par la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) après l’avoir saisi le 3 mai 2024. Les échanges avec cette institution ont été suivis d’une longue attente. C’est finalement le 5 septembre dernier que la CNDH a répondu par courrier aux parents, que leur plainte est irrecevable.

L’institution fait donc référence à l’article 36 de la loi organique N° 2021-015 du 3 aout 2021 modifiant celle du 20 juin 2018 relative à la composition, à l’organisation et au fonctionnement de la CNDH.

« Il ressort de l’examen du cas d’espèce que suite à la survenance du fait incriminé, vous avez saisi le Centre d’accès au droit et à la justice pour enfant (CADJE). L’officier de police en a dressé procès-verbal qui a été transmis au Parquet de Grande Instance de Lomé. L’affaire étant déjà soumise à une enquête judiciaire, la Commission n’est plus compétente pour enquêter sur les faits », indique le courrier.

La CNDH termine le courrier en en déclarant qu’elle a « fortement » recommandé à l’école « La Madone » de prendre des mesures adéquates pour la protection des mineurs apprenant au sein de cet établissement scolaire.

Les parents dans un état de choc

Partout où ils sont passés, les parents n’ont jusqu’alors de réponse satisfaisante. Ceux qui devront protéger les enfants, surtout dans les établissements scolaires, se montrent plus lasses devant ce devoir. Les autorités qu’on juge compétentes ne sont pas du reste. Elles n’ont visiblement que faire du viol d’une petite fille qui n’a pour seul désir : apprendre et devenir la relève pour ses parents et la nation.

Entre-temps, les résultats des demandes d’analyses envoyées par la brigade pour mineurs au Centre Kékéli sont toujours attendus par les parents. « Depuis le 02 avril 2024 jusqu’à ce jour 13 septembre 2024, nous n’avons eu aucun appel de l’école, ni aucun mot d’excuse ou de compassion, ni les relevés de ma fille, ni ses effets personnels », dit le père très en colère.

Et il ajoute : « Tout ce qui précède m’a plongé dans un état de choc et de détresse absolus, et j’ai été maintenant contraint d’agir pour protéger ma fille et pour demander des comptes à l’école pour son comportement irresponsable dans cette affaire ».

Face à la situation, les parents lancent une fois encore une alerte aux bonnes volontés pour les aider à faire la lumière sur cet évènement malheureux et criminel afin de connaître la vérité, d’engager des enquêtes approfondies auprès de l’école et de tous ceux qui seraient de près ou de loin impliqués dans cette affaire afin de situer les responsabilités pour que justice soit rendue, de prendre des mesures supplémentaires permettant de protéger les autres enfants qui continuent d’étudier à l’école « La Madone » dans des conditions d’insécurité, de prendre des mesures selon les dispositions de la loi à l’encontre de toute personne responsable de négligence ou de comportement inapproprié et d’exiger de l’école des dédommagements et des excuses concernant l’incident et toutes les dépenses liées à cela.

Ils lancent cet appel parce que selon nos informations, de nombreux élèves se retrouvent dans le cas similaires, mais les parents, par peur de représailles, se taisent. C’est lorsque le cas actuel se présente et les parents de la fillette ne se font entendre que les langues se délient peu à peu, chacun racontant les attouchements dont son enfant a été victime dans cet établissement scolaire, « La Madone » où les toilettes des filles et des garçons ne sont pas séparées. Ce qui laisse se produire toute sorte de perversités au sein de cette école.

Interrogé par la Rédaction de L’Alternative par téléphone, le directeur général de l’école « La Madone », Germain Tomegah a répondu avec une arrogance qui sort de l’entendement. Ce qui confirme les dires des parents de la victime qui le taxent de suffisant, froid et irresponsable devant ses devoirs.

« Vous m’appelez avec un numéro extérieur pour me poser ces questions. Vous dites que vous êtes journaliste, mais vous n’êtes pas au Togo. C’est quel emmerdement ça… », nous a lancé au téléphone Germain Tomegah.

On comprend que ce monsieur qui cautionne des actes de perversités et autres ignominies dans son école, jouit d’une impunité totale, parce que proche du Premier ministre Victoire Sidemeho Tomegah-Dogbé.

Il y a lieu que les organisations de défense des droits des enfants se lèvent pour que justice soit faite dans cette affaire. On parle quand même du viol d’une fillette de 5 ans dans un établissement scolaire que continuent de fréquenter des enfants. Et ce n’est pas la première fois que ce scandale se passe dans cette école.

Source: lalaternative.info

Source : 27Avril.com

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