Les lieux de détention du Togo sont confrontés à un phénomène de surpopulation de prisonniers. La prison civile de Lomé par exemple accueille 3 fois plus de détenus que sa capacité initiale qui est d’environ 660 places. La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) veut agir auprès des autorités judiciaires pour réduire le recours « excessif » à la détention provisoire qui accentue la surpopulation carcérale.
Lire aussi : Affaire Trading : ça chauffe à l’Assemblée Nationale !
Les chiffres officiels parlent d’eux-mêmes. 63% de la population carcérale provient d’une détention provisoire, selon la CNDH. Du coup, les lieux de détention sont surpeuplés.
Devant un tel constat, la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) tente d’agir. Elle a élaboré, en concertation avec l’Association pour la prévention de la torture (APT), un projet pour corriger la situation.
Il s’agit du projet : « Renforcer le Mécanisme national de prévention de la torture (MNP) du Togo pour contribuer à la réduction de la torture et autres mauvais traitement en détention préventive ». Il est financé par le fonds spécial du protocole facultatif à la convention contre la torture (Fonds OPCAT).
L’objectif selon Lionel Sanvee, vice-président de la CNDH est de contribuer à la réduction de l’usage de la détention provisoire en général, et en particulier pour les femmes en détention.
Lire aussi : Togo : encore 9 milliards de l’UE pour l’électricité
Avoir moins de prisonniers « provisoires »
Selon la CNDH, la surpopulation a un impact négatif important sur les conditions de détention, ainsi que sur l’accès aux soins de santé et aux autres droits fondamentaux.
Depuis mardi, des experts de l’Association pour la prévention de la torture (APT) ont outillé les membres de la CNDH sur le sujet.
Il est attendu un renforcement de capacité du MNP togolais à comprendre, analyser et rendre compte des causes et des capacités de la détention provisoire au Togo. Une attention particulière doit être prêtée à la condition des femmes en détention.
Lire aussi : Gestion défaillante, conflits d’intérêts, grève : les affres de la privatisation de TOGOCOM
L’objectif final est de réduire le nombre de détenus préventifs dans les prisons du pays, et de plaider auprès des acteurs concernés pour l’adoption du nouveau code de procédure pénale.
Notons que le projet projette la formation des membres et du personnel du MNP, l’organisation des activités, notamment des audiences foraines au profit des détenus préventifs et l’organisation des réunions de plaidoyer.
Avec Togo Breaking News
Source : Togoweb.net