Togo: vers la protection de 1580m de côte

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Le Togo et le Bénin vont encore se partager 36 millions de dollars US pour lutter mieux contre l’érosion côtière. 
En attendant d’avoir une idée sur le dispatching de la pactole, nous connaissons au moins ce que le Togo va faire avec le sous. “Il financera la construction et l’extension des épis à Agbodrafo et Aného, le remplissage des bras de lagunes abandonnés à l’est de l’embouchure à Aného, ainsi que la construction de pistes cyclables et parkings à Agbodrafo et Sanve-Condji”, précise la banque mondiale.

Lire aussi:Erosion côtière : bientôt des travaux de renforcement du littoral Togo-Bénin

Lire le communiqué de la banque monalide rendue publique ce lundi
Lutter contre l’érosion côtière au Bénin et au Togo grâce à des investissements physiques
WASHINGTON, 18 juin 2021– La Banque mondiale a approuvé un financement additionnel de 36 millions de dollars de l’Association Internationale de Développement (IDA)* pour aider le Bénin et le Togo à lutter contre la dégradation avancée de leur littoral. 

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Grâce aux fonds spéciaux de l’IDA pour l’intégration régionale, le Bénin et le Togo peuvent concevoir et mettre conjointement en œuvre une intervention transfrontalière contiguë pour protéger la côte. Le financement approuvé aujourd’hui offre des ressources supplémentaires au programme de gestion du littoral ouest-africain (WACA) pour des investissements physiques de lutte contre l’érosion côtière au Bénin et au Togo. 
Au niveau du Bénin, les travaux comprendront le remplissage des bras de lagunes abandonnés à l’est de l’embouchure à Grand-Popo, la construction des épis de protection, l’installation d’un rechargement de 6,4 millions de mètres cube de sable à Agoué, et la construction de pistes cyclables et de parkings à Agoué et Hillacondji. 
Au Togo, il financera la construction et l’extension des épis à Agbodrafo et Aného, le remplissage des bras de lagunes abandonnés à l’est de l’embouchure à Aneho, ainsi que la construction de pistes cyclables et parkings à Agbodrafo et Sanve-Condji.
« La protection de la côte devient une urgence régionale absolue pour préserver les activités économiques et garantir la survie de millions de personnes menaces par la dégradation du littoral ouest-africain. Cette opération permet des investissements garantissant la durabilité des ouvrages de protection des côtes du Bénin et du Togo », souligne Deborah L. Wetzel, directrice de l’intégration régionale pour l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à la Banque mondiale.

Approuvé en 2018, le programme WACA est une plateforme fédératrice qui assiste les pays d’Afrique de l’Ouest dans la gestion durable de leurs zones côtières et le renforcement de leur résilience socio-économique face aux effets du changement climatique. Il leur facilite aussi l’accès à une expertise technique et à des ressources financières. 
Au Bénin, le projet a soutenu des travaux de protection d’urgence pour stabiliser sur plus de 700 mètres, la rive sud du fleuve Mono ainsi que l’ouverture mécanique de l’embouchure de la rivière permettant un écoulement régulier des eaux fluviales vers l’océan pendant les fortes pluies. Ces travaux d’urgence ont permis d’éviter l’inondation de 52 villages regroupant 3 652 ménages situés le long du fleuve. 
Au Togo, le projet a financé des travaux de protection côtière d’urgence sur un segment de 1 580 mètres entre Gbodjomé et Agbodrafo et protéger 940 ménages de l’érosion côtière. Le projet permet également le développement et la mise en œuvre d’activités génératrices de revenus au profit des communautés côtières dans les deux pays.

En lien avec sa mission principale consistant à nouer des partenariats avec des organisations nationales et régionales ainsi qu’avec des partenaires internationaux de développement, le programme WACA vise à renforcer la résilience des communautés côtières. Le progrès des deux premières années illustre l’étendue et la solidité de ces partenariats, ainsi que des résultats concrets sur le terrain. 
Outre le Bénin et le Togo, le programme WACA finance des investissements en Côte d’Ivoire, Mauritanie, Sao Tomé-et-Principe et au Sénégal. La Gambie, le Ghana, la Guinée-Bissau et le Nigeria devraient également rejoindre le programme. 
*L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à faible taux d’intérêt ou sans intérêts en faveur de projets et de programmes de nature à stimuler la croissance économique, à réduire la pauvreté et à améliorer la vie des plus démunis. 

L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 76 pays les plus pauvres de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA permettent d’apporter des changements positifs dans la vie de 1,6 milliard de personnes résidant dans les pays éligibles à son aide. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 113 pays. 
Le volume annuel des engagements est en constante augmentation et s’est élevé en moyenne à 21 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 61 % environ de ce montant étant destinés à l’Afrique.

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Source : Togoweb.net