Togo, Vente de carburant de contrebande : « Libéralisée » à Kara, interdite ailleurs !

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La traque des vendeurs du carburant de contrebande continue de susciter de vives polémiques. La semaine dernière, elle a fait plusieurs victimes dont deux agents des forces de l’ordre morts, trois autres dans un état critique, sans oublier les civils.

Togo, Vente de carburant de contrebande : « Libéralisée » à Kara, interdite ailleurs !

Partout sur l’étendue du territoire, les forces de l’ordre ne donnent pas de répit à ceux qui s’adonnent à la vente du carburant de contrebande. Seulement, tout porte à croire que cette répression est sélective. Selon des informations, les opérations de traque des vendeurs de carburant de contrebande sont presque inexistantes à Kara.

Plusieurs sources contactées ont confirmé. Certaines parlent même de la libéralisation de cette activité dans la ville. Et selon certaines indiscrétions, c’est le préfet militaire Didier Bakali qui aurait intercédé auprès de Faure Gnassingbé pour que les vendeurs ne soient pas persécutés, comme on le constate dans certaines localités du Togo. Curieux, n’est-ce pas ?

« Les vendeurs de carburant de contrebande n’ont pas de soucis à se faire. Ils exercent tranquillement leur job sans que les forces de l’ordre ne les inquiètent. C’est une bonne chose. Au moins nous sommes épargnés des drames liés aux opérations de traques. Dire que c’est le préfet qui a intercédé auprès du président de la République, nous ne pouvons pas confirmer, mais toujours est-il que s’il ne dit rien, c’est parce qu’il en est pour beaucoup », souligne une source.

Si cette situation n’a rien de scandaleux, et est même salutaire, il faut néanmoins souligner son caractère sélectif. Pourquoi c’est seulement à Kara qu’il faut appliquer une libéralisation « informelle » de cette activité ? Quid des autres villes ? Cette situation ne confirme-t-elle pas le fait qu’on caricature Kara comme étant un [Etat] dans un Etat ? Autant de questions qui méritent d’être posées. Seulement, il urge que les autorités prennent la mesure de la situation pour mettre fin à cette tragédie qui n’a fait que trop durer.

Source : Shalom A., Liberté N°2423 du Vendredi 21 Avril 2017

27Avril.com