La dictature cinquantenaire a des tentacules partout. Nous sommes nombreux, bien nombreux à avoir des relations séculaires avec ce régime et en tirons les avantages et privilèges. Des relations maritales, de confréries, d’affaires, de croyances, d’amitiés, de parentés… Des liens solides plus résistants que n’importe quel engagement. Hélas.
Déboulonner le système appelle à ouvrir les yeux sur ces relations très fortes qui datent depuis des décennies. Tant que nous aurons des yeux qui font semblant de ne rien voir nous ferons du surplace.
Ce n’est pas le système qui est incivible mais notre vœu de le voir perpétuer pour notre confort personnel. C’est plus facile de brasser des millions voire des milliards dans un système opaque basé sur le népotisme et le clientelisme que de gagner dignement sa vie dans un système démocratique qui mine de rien à ses exigences. L’alternance fait peur à tous ceux qui gagnent facilement et frauduleusement leur vie du fait de leurs accointances officieuses avec le régime.
La prise de conscience est douloureuses mais sans elle le peuple tournera en rond et autour du pot. Nous aimons bien tourner autour du pot. Feindre de ne pas identifier les bourreaux et leurs complices pour offrir un mieux être à tous et un système égalitaire pour tous.
Changer de paradigme, rompre avec ce cercle vicieux de la culture des secrets même pour soutenir des gravités en occultant les valeurs.
Nous sommes tous dans la gangrène. Crevons ensemble l’abcès pour nous éviter le suicide collectif.
Mine de rien, le risque de après le fils, le petit fils est grand, pas parce que le système est indéboulonnable mais bien parce que des nôtres, des Togolais, tapis dans l’ombre y ont toujours travaillé, pour leur intérêt propre.
Que la providence veille sur le Togo.
Fabbi Kouassi / FB
Source : 27Avril.com