TOGO : Une manifestation pour réclamer la réouverture de la télévision LCF et de radio City Fm

0
367

Plusieurs organisations de la société civile et associations de la presse ont battu le pavé mardi à Lomé pour exiger la réouverture des deux organes de presse du Groupe Sud média, fermés par la haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication pour absence de licences. Ils étaient des milliers de manifestants à converger vers le siège de la HAAC sis au quartier Agbalépédo pour, disent-ils, exprimer leur mécontentement et leur rejet de la décision de l’instance de régulation des médias au Togo retirant ses fréquences à la télévision LCF et à la Radio City FM.

Pendant que certains manifestants scandaient des slogans réclamant la réouverture des deux médias, d’autres exigeaient purement et simplement la « démission » du président de la HAAC Pitang Tchalla, accusé d’avoir pris une « décision arbitraire ». « On ne peut rien faire sans la raison et le bon sens. Nous voulons que la raison et le bon sens prévalent. Cela ne peut être possible qu’avec les textes et les lois de la République : la constitution notamment et la loi organique de la HAAC », a déclaré au cours de la marche, Me Célestin Agbogan, responsable de la Ligue togolaise des droits de l’Homme (LTDH).

Une déclaration liminaire a été lue par ce dernier au carrefour du rond-point Lomégan à Lomé, où les manifestants ont été confinés, empêchés par la police de chuter devant le portail de la HAAC. Dans cette déclaration, les organisations de la société civile à l’origine de la manifestation ont appelé la HAAC à rapporter sa décision, qui selon elles, est « unilatérale », « arbitraire » et « illégale ». « L’acte posé constitue une restriction de la liberté de presse et d’espace d’expression, un droit acquis depuis les luttes sociales des années 1990 », ont-elles laissé entendre dénonçant au passage, le « silence coupable de l’ART&P » qui peine selon elles, à « bien encadrer les sociétés de télécommunication de la place ».

Les organisations de la société civile à l’origine de cette manifestation sont : la LCT, la LTDH, la LTDE, la MCEP, le RJDP, l’UJRA, le TJP, le MOUVEMENT NUBUKE, l’ASVITO, la SPBT, le REJADD, le MMLK, l’UJEDEB.

Ces manifestations se poursuivent les 15 et 16 février.

Théophile K.

Afreepress

Togosite.com