Une personne a été tuée mercredi dans le nord du Togo lors de manifestations de l’opposition qui ont rassemblé des milliers de personnes à travers le pays, a-t-on appris de sources concordantes.
A Mango, dans l’extrême-nord du pays, « un enfant d’une dizaine d’années a été tué et 25 personnes blessées, dont 10 par balles » lors d’une manifestation de l’opposition, a déclaré à l’AFP une source proche de la présidence togolaise.
Les blessures auraient été causées par des « fusils de chasse » et « des fusils à balles » selon cette source s’exprimant sous couvert d’anonymat, qui a précisé que les forces de l’ordre « ne détiennent ni l’un ni l’autre ».
En revanche, a-t-elle ajouté, « deux tireurs supposés appartenir au Parti National Panafricain (PNP) » de l’opposant Tipki Atchadam sont « activement recherchés ».
Des maisons de cadres du parti présidentiel, l’Union pour la République(Unir), ont par ailleurs été attaquées et incendiées, selon la même source, qui a insisté sur le fait qu’aucune manifestation n’avait été autorisée à Mango.
Le chef de file de l’opposition Jean-Pierre Fabre a également fait état d’un mort à Mango lors d’affrontements entre militants de l’opposition et du pouvoir, ayant provoqué l’intervention des forces de l’ordre.
M. Fabre, qui s’exprimait devant une foule de quelques milliers de personnes rassemblées en meeting en fin de la journée dans la capitale togolaise, a appelé à de nouvelles mobilisations populaires les 26, 27 et 28
septembre, alors que des manifestations sont déjà prévues jeudi.
« Les gens pensent que nous seront fatigués. Mais ils se trompent. Nous irons jusqu’au bout de la lutte », a-t-il dit. De son côté, les Observateurs des droits de l’Homme, une ONG togolaise proche de l’opposition, a affirmé à l’AFP qu’il y avait eu « un enfant tué et une autre personne grièvement blessée à Mango » après que les forces de l’ordre aient ouvert le feu sur des manifestants.
« Il y a aussi eu de nombreuses arrestations » suite à ces incidents, a précisé un responsable de cette ONG à l’AFP.
Selon la même source, des manifestations ont été dispersées dans deux autres villes du nord, Bafilo et Kara – fief de la famille du président Faure Gnassingbé.
Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées mercredi dans les rues de la capitale ainsi que dans d’autres villes du centre et nord du pays, à l’appel de l’opposition pour demander le départ du président Faure Gnassingbé et le retour à la Constitution de 1992.
Le parti présidentiel qui avait appelé ses militants à témoigner leur soutien à Faure Gnassingbé les mêmes jours que les manifestations de l’opposition, a réuni quelques milliers de personnes dans la matinée à Lomé.
cl/thm
source : AFP
TogoActualité.com