Désormais au sein de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition, c’est chaque formation avec son initiative. Au moment où l’Alliance nationale pour le changement (ANC), regrette l’arrêt des manifestations dans le pays, le parti national panafricain (PNP), de Tikpi Atchadam opte pour une pause. Répondant samedi lors de la réunion hebdomadaire du parti, aux militants et à la diaspora qui demandent la reprise des manifestations dans le pays, le Conseiller du président du PNP, Ouro-Djikpa Tchatikpi avance ses arguments et conseille aux militants d’être vigilants et prudents.
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‘Ce qu’on a vu , retrouvé, acquis en terme de feuille de route, de recommandations, la question de faire des marches à été posée, mais au niveau du PNP nous avons constaté que l’histoire a démontré que lorsque vous avez des échéances comme ça, des dates importantes comme ça, l’adversaire est capable de créer des occasions, des mesures d’apaisement extraordinaires, alors il fallait temporiser avec les marches, de ne pas marcher et de laisser la date là venir. Parce que si on ne fait pas attention, la date va arriver et on ne peut pas parler, parce que l’adversaire va profiter de l’occasion des marches pour créer des situations’, dit-il ajoutant que la feuille de route est là et l’adversaire (le parti au pouvoir) tremble devant la feuille de route. ‘Si vous donnez les moyens à l’adversaire, il va créer des situations et il n’y aurait pas application de la feuille de route’, souligne-t-il.
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C’est dans cette atmosphère de contraste des positions entre l’ANC et le PNP sur la conduite à tenir que ce lundi, nous apprenons, une grève illimitée de la faim entamée par le leader du parti des Démocrates, Nicodème Habia devant l’ambassade des Etats-Unis à Lomé.
Par cette stratégie, l’opposant exige du gouvernement la mise en œuvre des réformes prescrites par la feuille de route de la CEDEAO, l’annulation des actes posés par l’actuelle CENI, le renforcement du processus électoral par la recomposition de la CENI pour une participation inclusive de l’ensemble des acteurs politiques ; la refonte du fichier électoral, la reprise du découpage électoral, etc. sur la supervision des experts internationaux désignés par la CEDEAO et la libération de tous les prisonniers politiques en l’occurrence, EZA et KOKODOKO du Mouvement NUBUEKE, JOHNSON Assiba du REJADD et FOLY Satchivi du Mouvement EN AUCUN CAS…
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Une démarche qualifiée de ‘ridicule’ par un observateur de la politique togolaise contacté par Focus Infos. ‘Les gens ont organisé des manifestations pour exiger la libération des personnes arrêtées, ça n’a pas été fait et ce n’est pas en observant une grève de la faim qui l’obligerait’, nous confie-t-il.
Source : focusinfos.net
Source : www.togoweb.net