Au Togo, la traque de vendeurs de carburant illicite marche de pair avec les voies de faits. Disons plutôt qu’il n’y a pas de traque sans violence souvent menée tambour battant par des corps habillés qui se croient investis d’on ne sait que mission. Il y a d’un côté des commerçants qui rivalisent de malice pour passer à travers les mailles du filet certes, mais qui sont obligés de faire ce métier ingrat pour boucler leur fin de mois. De l’autre, des forces de sécurité qui font preuve d’une répression à nulle autre pareille. Ce qui a pour conséquence des dégâts matériels et quelquefois des pertes en vie humaines. Les petits commerçants de Lomé y sont habitués. Aujourd’hui, l’opération s’est étendue à d’autres villages où les habitants exerçant cette activité génératrice de revenu s’adonnent à leur tour à des courses poursuites rythmées par des jets de gaz lacrymogènes. Le 12 mars 2024, la cour du CEG Akoumapé dans le Vo a été le théâtre de ces scènes. Au motif que les vendeurs se seraient réfugiés au sein de cet établissement, la soldatesque a si bien fait des siennes qu’elle a étouffé des revendeuses et des élèves. Voilà où mène la traque aveugle de ces forces qui sont plutôt apôtres de désordre. A quand une gestion responsable de cette question ?
Source: Le Correcteur / lecorrecteur.info
Source : 27Avril.com