Un préavis de grève fume sur la table du Directeur général par intérim de Togocom. Le Togo est une épave politique qui gère ses sociétés d’Etat par les sigles. Quand une société d’Etat tangue pour tomber, l’autorité publique déplace le problème et elle prend les mêmes pour recommencer.
La télécommunication au Togo, c’était d’abord France-câble-radio, après on est passé au satellite, ensuite c’est devenu OPTT, Office des Postes et Télécommunications du Togo. On est revenu à Togo télécom et enfin TOGOCOM. D’un opérateur à l’autre, la gestion du personnel est restée une sinécure, le népotisme a pris le pas sur les compétences et les installations s’écroulent avec. Présentement l’opérateur public de télécommunication est contrôlé à 51% par le groupe malgache Axian, après le départ sur les pointes des pieds de son ex-DG malgache Paulin Alazard la société est encore aux creux des vagues. Quatre syndicats, « le Syndicat des Agents de TOGO TELECOM (SAT), du Syndicat des Travailleurs du Numérique du Togo (STNT), du Syndicat Libre des Postes et Télécommunications (SYLPOSTEL PECWU), et du Syndicat des Télécommunications du Togo (SYNTEL-TOGO) », menacent de se faire entendre. Annoncé pour les 19 et 20 septembre 2022, cette grève vise à réclamer de meilleures conditions de travail, entre autres réclamations, selon les travailleurs. Ce préavis de grève adressé à l’employeur, intervient quelques semaines après la démission du Directeur général, Paulin Alazard. Le problème de télécommunication au Togo est une plaie gangrénée que rien ne peut soigner.
Nous étions parmi les premiers à avoir publié en2015 que « la communication au Togo est des plus chères et des plus médiocres en Afrique après la Guinée ». En 2016 un rapport de la banque mondiale est venu confirmée ces informations de façon plus documentée. La qualité de la communication et de l’internet a toujours été le cadet des préoccupations de la dictature RPT-UNIR. La communication est médiocre et accessible au prix des yeux de la tête. Pour la survie du régime, les théoriciens de la dictature estiment que, plus une population reste peu sensibilisée et ignorante, plus une dictature a le temps de faire le dos rond et les vieux os. Le fait que la politique nationale de la qualité et de l’accessibilité de la communication ait été la dernière préoccupation des autorités togolaises est un choix politique. Au même moment où ce secteur engrange des revenus immenses au fonctionnement de la dictature, il est délibérément maintenu dans la précarité pour des motifs purement politiques. Jusqu’à l’heure actuelle, lors des différentes mises en scène électoralistes, le Togo n’a pas encore finit de couper l’internet afin de mieux contrôler les résultats des multiples mascarades. L’internet est extrêmement couteux et il est au même moment de qualité médiocre au Togo.
En téléphonie, que l’appel soit lancer du Togo ou qu’ils viennent d’ailleurs vers le Togo, est parmi les plus chers en Afrique. Pour mieux en faire l’expérience, il faut avoir voyagé et vouloir joindre la famille. Semblerait-t-il que monsieur le président en est enfin conscient et il a effectué un voyage dans un pays africain pour que la communication se porte bien. On se demande s’il faille rire ou pleurer. Si ce n’est pas une mise en scène de plus, est-ce aujourd’hui que monsieur Faure Gnassingbé sait qu’il a bien fallu que les communications soient trop élevées au Togo pour que les différents DG qui gèrent la communication arrivent à financer les campagnes politiques et autres activités de sa dictature ? « Coûts des services de télécoms : Lomé et Libreville coopèrent pour faire baisser les tarifs au Togo », ça doit plutôt faire rire. Monsieur le président n’est pas un technicien des télécoms certes, mais il sait bien que la fibre est passée par le Togo pour alimenter des pays désertiques de l’hinterland qui sont actuellement, non seulement de meilleur qualité en communication mais de tarifs réduits en liaison internet, comparativement au Togo. Monsieur le président a déjà oublié que c’est bien pour des motifs politiques que la fibre a été négligée ? « Le Togo a des forfaits 100 % data mobile 25 fois plus élevés que le meilleur tarif de la zone Uemoa, selon une analyse comparative de l’Arcep togolais ». On nous renseigne que, le fils héritier des Gnassingbé est en visite de travail et d’amitié au Gabon le vendredi 19 août dernier. Le président togolais, Faure Gnassingbé, a annoncé que son pays est en coopération avec le Gabon en vue de faire baisser le coût local des services internet jugés exorbitants. « Il y a aussi une forte collaboration et coopération entre les deux autorités de régulation, togolaise et Gabonaise, pour avoir des services téléphoniques et internet beaucoup plus efficaces, mais à moindre coût. Un des problèmes que nous avons, c’est que nos prix sont élevés à Lomé. Mais je pense qu’en travaillant avec l’ARCEP (l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) du Gabon nous nous inspirerons de comment on arrive à mettre la pression sur les opérateurs pour s’assurer que les consommateurs et les utilisateurs de téléphonie mobile paient le juste prix », ces propos sont de Faure Gnassingbé lors de son déplacement au Gabon. Sauf que l’héritier national n’a pas dit la vérité. Monsieur le président, c’est une politique que vous avez définie et elle vous rattrape. Encore, avant de penser à la pression de l’Arcep togolais pour réduire les frais de communication, rassurez-vous que les harcèlements de la même Société, Togo télécom pour prendre les sous et financer votre politique, sont déjà des habitudes abandonnée par votre entourage. Quelle pression vous pouvez mettre sur des opérateurs qui sont votre robinet financier pour vos activités politiques ?
Au Togo, la formule est toujours la même avec Togocom, quand la société est en difficulté, on la change de dénomination, on trouve un nouveau directeur, quand il prend la gestion, il fait signer quelques maigres contrats à des journalistes qui sont prêts à tout écrire même aux pires moments des crises. Ce fut le cas avec Bikassam qui était devenu prolifique dans les médias nationaux et internationaux au moment où la maison s’écroulait. La même chose se produit actuellement avec Togocom qui vient de renouveler les contrats à environ 16 directeurs de journaux qui communiquent pour elle. Quand Atcha Dédji est éjecté de la manière la plus rocambolesque de Togocel, vous aviez, d’après nos sources, diligenté un audite. Est-ce que les auditeurs ont pu faire le travail quand une bonne partie des faramineuses rubriques folles qui saignent cette structure vont dans les officines de votre politique et des grandes instances de la République ? Les prix des communications au Togo, ce n’est pas une question d’ARCEP-TOGO ou Gabon, c’est le bon sens. N’est-ce pas une honte aujourd’hui que le Togo ait besoin du Gabon pour améliorer ses communications ! Les forfaits téléphoniques data mobile et voix au Togo sont parmi les plus chers de la zone Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), selon une analyse comparative des tarifs des opérateurs de télécommunications. Ceci est publié en février dernier par l’Autorité togolaise de régulation des communications électroniques et des postes. Le confrère le Nouveau Gabon rappelle que dans le détail, concernant les forfaits 100 % data mobile, le Togo se positionne parmi les tarifs les plus élevés de la zone avec des tarifs jusqu’à 25 fois plus élevés que le meilleur tarif de la zone, précise l’Arcep. Sur le segment des forfaits 100 % voix, les tarifs pratiqués au Togo font partie des plus élevés de l’Union, jusqu’à 4 fois plus chers que le meilleur tarif de la zone, rappellent les confrères. Monsieur Faure Gnassingbé est-il sérieux quand il dit ne savoir comment on est arrivé à ce stade ? Si la honte tuait !
Nous sommes fatigués de parler et d’exposer toujours les mêmes problèmes à des dirigeants qui n’ont pas envie de changer. Néanmoins, nous rappelleront que le ‘’E.gouvernement’’ que votre ministre CINA Lawson brandit comme une découverte scientifique existait depuis Andjo Tchamdja, SVP. Pour votre gouverne, Togo télécom a perdu beaucoup de compétences. Les gens ont quitté cette boîte tantôt pour créer leurs structures privées, tantôt pour vendre leurs compétences à l’extérieur. Les Telecom, depuis la nuit des temps, sont gérés par des ingénieurs. Ne devient pas ingénieur qui veut, mais qui peut. On ne peut pas être un ingénieur et se voir être géré par les humeurs des gens et une politique malsaine dans une société, soit-elle une société étatique. Des cerveaux ont déserté cette structure à cause du népotisme et du favoritisme que la dictature, dont vous êtes le parfait héritier, à instituer en règle. Existe-t-il un autre exemple de société d’Etat miné par le népotisme et les promotions canapé mieux que votre Togocom? Vous ne direz pas aux Togolais que vous n’êtes pas au parfum des manœuvres de Dame Cina LAWSON dans la gestion de la boîte. Le problème des déflatés ; on demande à ceux qui veulent partir avant la retraite de partir contre le paiement de leur droit. CINA arrive et on paie une partie on laisse l’autre partie. Plus de 200 personnes attendent jusqu’ici. Ceux qui sont restés ont un peu eu un semblant de satisfaction, mais un grand nombre attend. Semblerait-t-il que vous êtes allé à l’école des chiffres au campus. Mais du moment où vous êtes parvenus à mettre votre pays économiquement à genou, nous qui ne vous avions pas vu sur les bancs des amphis avions des raisons d’en douter.
Les Telecom, c’est aussi la précision comme la gestion ou l’économie. En Télécommunication, quand on prévoit la liaison Lomé-Dapaong pour prendre dix personnes, il n y a pas de surcharge possible. Il faut que l’un descende pour que l’autre monte à bord. Tout comme dans les autres pays, à Togocom, les installations et autres machines de fonctionnement des télécommunications sont faites pour une durée de 10, 20 ou 30 ans. Actuellement, ce sont les anciennes installations, qui ne sont pas encore amorti, qui sont utilisés par les malgaches que vous avez amené. Monsieur le président les jours à venir promettent d’être plus drastiques. Ces installations ne sont pas encore épuisées, ça génère encore des sous. Le matériel à acheter pour sérieusement réhabiliter la structure et ses performances, quel bilan en fait Togocom ? Vous avez refusé délibérément un troisième opérateur, vous savez ce que vous faites, arrêtez de tout faire sur la base des mises en scène, on est au sommet d’une République quand-même. Si MTN n’est pas venu, Orange aurait pu venir pour combler le terrain inoccupé par les lacunes de Togo télécom. Si un 3eme opérateur était venu il aurait pu occuper l’espace vide pour lancer le réseau. Mais vous savez que Togo télécom nourrit votre régime même au prix de la sueur et du sang des pauvres togolais déjà essoufflés par ce qui ressemble à de l’approximation et jonglage au sommet. Il y a certaines sociétés, il ne faut pas les vendre, mais vous avez vendu Togo télécom. Atcha Dédji a beau être traité de caverne d’Ali Baba qui bradait les sous pour répondre aux nombreuses sollicitations de la dictature et ses acteurs, mais quand il quittait, il a laissé au moins 39 milliards de francs CFA dans les caisses de la société. Est-ce qu’il existe un seul Togolais actuellement qui peut dire à combien exactement vous avez vendu cette structure aux amis qui commencent actuellement à quitter la barque comme des grenouilles qui se sauvent d’une marmite chaude ? Votre gouvernance a tout neutralisé dans le pays, même les syndicats n’existent que de nom.
Au Sénégal, quand on est venu pour brader la société des télécommunications, ce sont les syndicats qui s’y sont opposés. Mieux, ils ont pris les installations plus les équipements marketing en main et désormais, ça devient comme un marché ouvert où chacun a sa part dans la société et ça marche. Existe-t-il un seul syndicat qui peut librement se réunir avec des revendications parallèles à votre vision au Togo ? Les installations et autres en Telecom, un forgeron ne peut pas les gérer. Il faut des ingénieurs, tout comme les ingénieurs ne peuvent pas gérer les forges. Il faut un spécialiste, mais votre régime a chosifié les compétences et un des vôtres nous disait un jour lors d’un entretien que sous votre dictature « les relations valent mieux que les diplômes ». C’est avec les relations qu’on gère les Telecom? Aux soucis techniques s’ajoutent les insuffisances dans la gestion des hommes. A la carie népotique qui existait s’est ajouté l’agenda CINA qui a pris ses hommes pour venir bourrer la boîte. Une soixantaine de personnes sont amenées et titularisées par affinité et non par compétence. Ceux qui sont venus d’ailleurs connaissent mal le pays et ses réalités. Les extensions de la fibre vers les pylônes pour les liaisons radios, le manque d’extensions de Lomé vers Sinkasé. Actuellement vos amis ne font que profiter du réseau d’hier. Or ce réseau, c’est le réseau d’Andjo. Mais quand Eyadema est mort Andjo était obligé de se faire discret. Quand les gens menaçaient ce monsieur, il a fui pour le Benin de Yayi Boni. Ce dernier l’a reçu à deux bras et il a fait un travail formidable en télécom dans la partie nord du pays. Actuellement, le réseau du Nord Benin est stable grâce au réseau qu’Andjo a installé pour le Benin. Présentement, quand on est dans les montagnes de la Kozah, l’on capte les stations radio du Nord Benin comme si on était au Nord Benin. Avant, on utilisait les zones les plus élevées du Togo comme points sensibles où on installe l’équipement adéquat des Telecom voire de la télévision, ce fut le cas des mont Alédjo. On en est où ? Avant, on prévoyait ce qu’il y a à faire dans un laps de temps donné. Dans cinq ans on fait ceci, on fait cela pour la bonne marche des télécom. Quelles sont les prévisions de vos amis actuellement ? On est à 08 chiffres, la côte d’Ivoire est à 10 chiffres. Normalement ce sont des liaisons CEDEAO, pourquoi nous on est resté à 8 Chiffres ? Le départ du grand nombre de techniciens bien formés, d’ingénieurs, d’informaticiens et autres est une plaie. La passation n’a pas réussi. Côté personnel, l’harmonisation des salaires n’est pas faite entre le personnel de Togo télécom et celui de Togocel.
Du Togo au Gabon pour chercher solution à la cherté de sa communication, monsieur le président, vous êtes libre de vos mises en scène si tant est que cela vous accorde une longévité politique si chère à vous, mais n’y associez pas les Togolais. En terme de cherté des prestations des communications dans votre pays, monsieur le président, puisque vous faite semblant de mourir, nous aussi on fera semblant de vous enterrer. C’est pourquoi nous reprenons, pour votre gouverne, que votre gestion du pays sans orientation a endetté toute la Nation. Le matériel technique que vos opérateurs utilisent sont les mêmes partout. Il n’existe pas une usine de production d’outils télécom dédiée aux besoins du Togo. Ce sont les mêmes équipements qui s’installent ici et là avec un délai d’amortissement universellement bien connu. Les problèmes de la cherté, monsieur le président, ont leur source dans vos motifs purement politiques et économiques. C’est d’ailleurs pour cette raison que les autres pays ne vous disent rien car c’est votre choix politique et vous tenez à votre souveraineté en tant qu’Etat. Sans quoi, tout comme les prix des produits de première nécessité et de consommation de masse, les prix des télécommunications au Togo devraient suivre ceux de l’UEMOA et la CEDEAO, avec de légers clivages.
En dehors du Togo, vous constatez que les prix des autres pays se côtoient, ils ont des tarifs quasiment identiques. Les pays de l’UEMOA et de la CEDEAO partagent quasiment les mêmes types d’équipement qui sont vendus et installés soit par des Chinois, des Français ou des Suisses. Mais du moment où c’est un choix politique pour vous d’appauvrir les populations pour mieux les garder sous contrôle, les autres pays vous observent faire. Ensuite, ayant déjà mis le pays économiquement à genou dans tous ses compartiments, si les télécom peuvent vous permettre de renflouer un peu les caisses de l’Etat, pourquoi pas. Alors arrêtez les mises en scène. Aucune raison technique, d’après nos investigations n’ont pu trouver un justificatif à la cherté des prix au Togo. Quant à la qualité, vous le savez aussi, vous avez décidé de ne pas vulgariser l’internet, alors rien n’est fait pour que les équipements qui travaillent pour cet outil de l’économie se portent bien. L’exemple le plus criard est la gestion que votre pays a faite de la fibre. Quand elle est arrivée dans la sous-région par la voix maritime, elle est passée par votre port avant de s’inviter aux pays du sahel. N’empêche que présentement malgré leur immensité et la taille de leurs populations tous ces pays ont un internet moins cher et de qualité meilleure que celui de votre République. Pourquoi vous cherchez loin, peut-être pour flouer ceux qui ne savent pas.
Nous on sait que de 1989-1992, le Togo avait la première qualité en communication en Afrique occidentale. Qu’est-ce qui a marché hier et qui ne tourne plus rond aujourd’hui ? Comment on a quitté ce classement pour devenir l’un des plus médiocres et des plus chers du continent ? Aucun technicien télécom du Gabon ne peut vous dire le motif technique qui rend la communication plus chère. Si on était dans le cas de figure du pétrole, on aurait pu dire que nos prix sont fonctions de la distance du lieu d’approvisionnement. Le Bénin peut par exemple bénéficie de sa proximité avec le Nigéria pour agir sur les prix des produits pétroliers. En tout cas, on est en investigation, si la Rédaction du rendez-vous trouve un technicien qui a une explication technique aux prix télécom, elle vous communiquera son contacte. Encore une fois, arrêtez de tout gérer dans le jonglage, on se moque de nous.
Abi-Alfa
Source : Le Rendez-vous 361 du 10 september 2022
Source : 27Avril.com