Mais quand le pays se trouve à ce point contrarié dans ses aspirations, un manque de volonté, une sorte de faiblesse se répand dans l’esprit public, la nation devient malheureuse. Rien n’est donc plus urgent que de faire le travail de rappel de ce nous sommes, au plus profond pour nous réconcilier avec nous-mêmes et avec notre vocation.
Pour agir, il y a d’abord une question de méthode : méthode de démocratie et méthode de gouvernement.
Je ne crois pas aux décisions brutales. Je ne crois pas qu’on chamboule un pays de fond en comble. Il faut entraîner un pays, lui faire partager les grands choix et pour l’entraîner il faut le rassurer et le convaincre. C’est avec un peuple que l’on gouverne.
Et non pas contre lui ni sans lui.
En tout cas, cela est devenu une loi au temps de l’information continue et internet.
Pour entraîner, encore faut-il partager un diagnostic et avoir une feuille de route.
L’énergie ne pourra se retrouver que dans un climat nouveau de confiance, confiance au terrain, confiance aux acteurs, individuels, en entreprise ou en association.
Pour le Togo, il y a un gisement d’énergie où il retrouvera son rayonnement.
Ainsi le sens de notre lutte doit se comprendre de la manière suivante : tout en souscrivant à la possibilité d’une alternance politique, nous devons avant tout rechercher à développer une véritable culture démocratique, en intégrant les valeurs républicaines dans nos mœurs politiques ; nous pouvons alors parvenir à l’alternance, sans effusion de sang. Ainsi orienté, le débat politique revêt un tout autre sens et mobilise les forces nationales autour de ce concepts concrets et précis. L’acharnement contre certaines personnalités politiques, du seul fait de leur origine ethnique ou sociale, est dévastateur et suicidaire. Accuser des acteurs politiques de trahison, parce qu’ils se concertent avec d’autres responsables à tort comme des ennemis à abattre, est contraire aux valeurs que je défends. La lucidité intellectuelle, la sérénité émotionnelle et la recherche de l’intérêt général permettent de transcender ces tares ; ces qualités illuminent la pensée, facilitent une vision claire des faits et guident les décisions de l’homme d’action.
1. Ma Conviction
Je suis convaincu que notre pays ne peut se tenir debout, avancer avec courage, si nous ne savons pas d’où nous venons. La transmission est au cœur de notre nation. C’est ce qui permettra à chacun de savoir d’où il vient et où il va dans ce monde contemporain ou tout s’accélère et où les repères se brouillent pour le meilleur, mais aussi pour le pire.
Tant que l’on n’a pas accepté d’apprendre de ce que d’autres eux-mêmes ont appris avant nous. On ne construit pas le Togo, ne se projette pas en lui, si on ne s’inscrit pas dans son histoire, sa culture, ses racines et ses figures : SYLVANUS OLYMPIO, NICOLAS GRUNISKY, GNASSINGBE EYADEMA, EDEM KODJO, AGBOYIBOR, GNININVI, DJOBO BOUKARI, SAMA KOFFI, KORTO, ZARIFOU AYEVA, TAVIO AMORIN, BONIN ANDOCH, COLONEL KOFFI KONGO, COLONEL TEPE, KOFFIGOH JOSEPH, GENERAL AMEYI, GENERAL TIDJANI, COLONEL DJAOU NARCISSE, BOB AKITANI, et tous les autres.
Le Togo est un bloc. On ne peut pas à la fois vouloir être Togolais et faire rase du passé. Notre histoire et notre culture, tout ce que les générations précédentes ont à nous transmettre, constituent notre socle commun.
Notre culture est ce qui nous rassemble. Elle nous lie, elle ne doit pas être élitiste au contraire. Cet héritage est notre arme contre la division, c’est notre arme contre la radicalisation de tout genre, c’est notre arme contre la résignation.
Mais transmettre notre culture, nos émotions, nos émerveillements, c’est un peu plus que cela encore. C’est retrouver le sel de notre vie ensemble. Il revient à la nouvelle génération de donner un sens à la vie dans notre pays le Togo. La politique doit porter les valeurs qui sont les nôtres telles que le Travail, la Liberté et l’Amour de la patrie.
Au Togo, notre chère nation des vies sont ruinées au nom de la politique. Il faut que cela change. Il faut de l’imagination pour refonder la nation Togolaise, une volonté continue et de la patience. Il nous faut le goût de vivre autrement dans l’avenir et de nous réconcilier avec nous-mêmes et notre nation à tous égard.
Nous devons mobiliser la société civile tout entière, la diaspora dans tout son ensemble, toute la classe politique autour d’un projet fondé sur la confiance.
FORSON kue-
Source : icilome.com